La Cognette, c’était le surnom de l’épouse du propriétaire de cette auberge, excellente cuisinière de maison bourgeoise, qui y officiait au début du XIXème siècle. Pour en finir en saveurs avec notre escapade berrichonne.
Cet endroit est une des meilleures tables de l’Indre, paraît-il. C’est en tous les cas une demeure chargée d’histoire – Balzac y séjourna et y écrivit – et une histoire de famille. Nicole et Alain Nonnet, elle en salle et lui aux fourneaux, leur fille Isabelle également en salle, épouse de Jean-Jacques Daumy qui suit les traces de son beau-père en cuisine, l’équipe étant complétée – entre autres – par Jérémy, la troisième génération.
La salle de restaurant est un décor digne des auberges de chasse des années 70 : plafond en damas plissé, sièges de style « Empire » à col de cygnes, lourdes nappes damassées …
J’avais l’impression d’un extraordinaire retour vers le passé. La cuisine, à laquelle le Guide Rouge décerne un macaron, est d’un classicisme de très bonne tenue. De l’imagination dans les amuse-bouches et les entrées, du plus traditionnel dans les plats principaux. Claude n’a pas résisté au carré d’agneau hélas servi avec une sauce brune. Pour ma part, je n’ai pas terminé la lotte rôtie entourée d’une fine tranche de lard fumé, trop salée à mon sens. En revanche le « miroir » de tomates et brochette de langoustines était léger et goûteux. Pour les desserts, on termine dans le spectaculaire avec le nid de sorbets de fruits rouges. Les menus s’étagent de 31 à 77€ (grand menu dégustation), donc tout à fait raisonnables.
Nous avions choisi de dormir sur place : de petites chambres de plain-pied (de 85 à 230€) donnant sur un petit carré de jardin privatif, chacune dans un décor « romantique » différent mais très « daté », une grande télévision mais une connexion WiFi notoirement insuffisante pour le niveau affiché.
Une soirée agréable, surtout pour la chaleur et la qualité de l'accueil, pour clore notre petite virée dans le vignoble, mais que nous ne réitérerons pas.
La Cognette - rue des Minimes et boulevard Stalingrad - 36100 Issoudun - 02 54 03 59 59