Magazine People
Oprah Master Class: Sexy back, les Rolling Stones, et l'amour
Publié le 04 juin 2014 par Yohanobody @yohanobody
Voici la troisième et dernière partie de la traduction du reportage chez Oprah.
> Première partie: Star Search et MMC
> Deuxième partie: Nsync
Traduit par Nico, Sonia et Lara
JT : Je ne me sentais plus comme faire partie de la scène teen pop, c'est pourquoi la chanson était ce qu'elle était. Vous avez un magazine comme Rolling Stone qui écrit "C'est son premier album solo"... tu sais... "ça va planter ou briser tout le décor". Mais je repensais à toute la musique qui m'a influencé, avant même mes 10 ans, qui m'a naturellement influencé... tu sais, la voix de Marvin Gaye, la voix de Donny Hataway, et les voix de Al Green et Stevie Wonder et Michael Jackson. Travailler sur mon album solo, le voir sortir et être ce qu'il était, a vraiment été pour moi la première chose qui m'a dit que j'allais faire une carrière en faisant exactement ce que tout le monde me disait que je ne devrais pas faire.
J'ai dû convaincre les gens que 'Sexy Back' était ma chanson. Les gens ne pensaient même pas qu'elle était de moi, ils pensaient que c'était une blague. J'ai dû appeler quelques programmateurs de radio pour leur dire "Non sérieusement, c'est ma chanson." J'ai eu une dispute avec le président du label avec qui j'avais signé à cette époque: "Cette chanson ne marchera jamais"... J'ai dit "Il suffit de la sortir!". J'ai accepté de tourner un clip pour un deuxième single deux semaines avant que la chanson ne sorte. On avait donc un deuxième single prêt à sortir si jamais la chanson ne marchait pas. Mais j'y croyais, vous savez, je croyais en ce qui pouvait faire que les gens y croient aussi. J'ai vu que les gens y croyaient aussi. Donc je suppose qu'il y avait un risque, mais tu apprends vraiment à juger ton instinct. Et mon instinct est tout ce que j'avais...et c'est une chose puissante.
Ellen: Donc, je sais que tu voulais... je veux dire, tout le monde te connaîs comme chanteur mais tu voulais jouer dans des films depuis quelque temps déjà, et maintenant tu fais un film dont on ne peut que rêver... je veux dire, 'The Social Network' s'en sort tellement bien, et maintenant tu bénéficies de ce buzz des Oscars, c'est énorme pour toi!
JT : C'est typiquement humain de se faire avoir, et de recevoir beaucoup d'autres fois, mais à la fin de la journée ça ne change pas ton ambition... Ça ne change pas la mienne, c'est sûr. Et parfois, avec les films, certains d'entre eux sont mieux accueillis que d'autres et certains ne sont même pas bien accueillis du tout. Mais ça ne change pas pourquoi tu es là. Les gens vont le juger qu'ils l'aiment ou non, tu ne peux être tenu pour responsable de ça, tu n'es pas là pour faire quelque chose de facile. Tu es là pour te lancer des défis.
Tu sais, ce que je préférais au moment du dîner, c'était de faire rire mes parents, de toutes les manières possibles. Si je réussissais à faire rire mes parents, alors c'était une soirée réussie pour moi, et j'étais seulement un enfant. Les projecteurs étaient tout le temps sur moi à la maison. Donc c'est pourquoi je suis devenu cette sorte de clown que je suis maintenant. Tu te rappelles des mecs comme Jerry Lewis et Donald O'Connor... Tu sais, Donald O'Connor était pour moi tout aussi impressionnant que Jean Kelly dans 'Singing In The Rain'. Tu sais, cette performance d'arriver à faire rire. Je regardais ça encore et encore et encore. Je suis émerveillé par ça. C'est vraiment une référence de mon subconscient à chaque fois que je fais quelque chose dans le Saturday Night Live. Ces mecs qui étaient des artistes de la danse et de la chanson, qui pouvaient utiliser leur forme physique pour traduire quelque chose de drôle. Faire rire de cette façon de... ça fait circuler ton sang d'une autre façon... mais pour y arriver tu dois faire circuler ton sang deux fois plus vite!
Euh... Bien sûr, pourquoi ne voudrais-je pas parler de ça ?
Je reçois un appel de Mick Jagger et il me dit: "on fait un concert de bienfaisance pour un énorme festival et on adorerait que tu viennes jouer". Immédiatement, je réponds "bien sûr, je vais me libérer". Après, je regarde la liste des chanteurs: Rolling Stones, AC DC , The Guess Who, Rush... Ensuite je regarde le milieu de la liste et je vois mon nom. Je me rappelle m'être dit en regardant le flyer: je ne crois pas que je devrais être là .
Je vais sur scène et on me jette plein de bouteilles de bière, des bouteilles d'eau. C'était un peu comme dans le film de Paul Thomas Anderson "Magnolia", avec les grenouilles. C'était genre 1... 2... 100. On continue la première moitié du numéro et il pleuvait des débris. Je les esquive en me penchant à droite, à gauche et je continue à chanter. Ces mecs étaient des monstres! On arrive à l'interludeZepellin, puis Cry Me A River et soit ils ont décidé d'arrêter de jeter des choses ou bien ils n'avaient plus rien à jeter. Puis le maître de cérémonie arrive et j'étais là genre ooookay, et je crois qu'il voulait me faire descendre de la scène mais je lui ai dit: "non, je vais finir mon numéro"< span="">
Et donc j'ai fait tout le set. Il était prévu que je retourne sur scène avec les Rolling Stones un peu plus tard, donc j'ai demandé à voir Mick. Je suis parti dans sa loge et je lui ai dit: "je ne pense pas que ce soit une bonne idée que je remonte sur scène" et il m'a dit: "on aimerait vraiment que tu restes et que tu fasses la chanson avec nous". J'ai dit: "ok, mais je vais littéralement me coller à toi. Partout où tu marches, je serai juste derrière toi."
Je regarde le numéro des Stones, et les gens continuaient à jeter des choses! C'est la 4ème chanson qu'ils font, et les gens ont jeté des trucs sur la scène pendant les 3 premières chansons. C'est là que j'ai réalisé qu'ils étaient juste bourrés. Je me suis dit bon, ok. Donc je monte sur scène, et là, quelque chose vole. On se tenait l'un à côté de l'autre et une bouteille d'eau a littéralement volé entre nous 2. On se regarde, et avant même que l'un de nous ne puisse réagir, Keith Richards avance. Il a vu le mec qui a fait ça. Il le pointe du doigt et je ne sais pas ce qu'il a dit, mais on ne peut pas le dire dans cette émission de toute façon, mais il tapait sur sa poitrine comme Tarzan. Il a dit "jette la sur moi ! Jette la sur moi ! JETTE LA SUR MOI, MEC" et il revient vers moi, il me tape dans la main et il reprend le riff. Je me disais: "je n'oublierai jamais ce moment". J'ai fait des doigts d'honneur à quelques hommes barbus, mais pendant toute cette journée j'étais détruit parce que je me disais... putain, ils me jettent des bouteilles. Ils en ont jeté à Keith aussi.
Mais bon, j'étais vraiment content d'avoir fini mon numéro ce jour-là. C'était une histoire drôle. J'ai bu une bouteille entière de Whisky cette nuit-là, après le concert.
JT: Ce que j'ai appris sur l'amour? C'est quelque chose de splendide! Aimer ce que tu fais a tellement de valeur. Il y a beaucoup de personnes dans le monde qui ne sont pas capable de le dire, et si tu l'aimes, comme je dit, si tu ne progresses pas, si tu ne cherches pas à aller de l'avant, alors tu ne te rends pas service. Cela peut être avec le travail, ta femme, ta mère, ton meilleur ami. C'est une connexion! Tu cherches à atteindre un certain niveau. Personnellement, je suis novice dans le mariage. Et ce n'est pas parce que tu es marié que tu dois arrêter de sortir avec cette personne. C'est excitant pour moi.
OPRAH: Que c'est mignon! Justin s'est marié à l’actrice Jessica Biel en 2012, et ils essayent de garder leur relation privée, et je respecte ça. Du haut de ses 33 ans, nous allons parler de Justin pendant encore beaucoup d'années! Un talent naturel, faisant son travail et qui adore ça. Pour lui, tous les jours représentent une opportunité de connaitre de quoi nous sommes faits et c'est pour cette raison que Justin, tu es un maître.
JT: Être un maître c'est quelque chose qui a pris du temps pour moi. La manière dont je fais cela c'est comme un apprenti. Si je n'apprends pas ce que je fais, je le fais différemment, j'essaye de nouvelles choses. C'est plus logique pour moi. Avoir une carrière ce n'est pas faire tout le temps la même chose encore et encore. J'aime être un apprenti. Le moment où je vois quelqu'un et je dis: "Je n'ai aucune idée de comment faire ça, alors nous allons découvrons-le ensemble". Cela m'inspire et me donne envie. C'est tellement logique que sa m'excite à apprendre ce que je fais. Je suis reconnaissant de cela, honoré pour ne pas être conforme et de continuer à faire les choses que tu ne penses pas être capable de faire. Car tu vas découvrir de quoi tu es fait, tu vas découvrir de quelle matière tu es constitué.