Aujourd'hui Papa FIV me fait l'honneur d'écrire pour
le nouveau rendez-vous Parole Aux Papas.
Ce nouveau rendez-vous aura lieu chaque 1er mercredi du mois avec pour but de donner la parole aux futurs papas, à ceux qui sont en quête de paternité.
Tous les papas pourront également répondre afin de nous transmettre leur vécu pour toujours plus de richesse dans nos échanges et nos partages.
J'ai souhaité créé ce Presque PAP dans le PAP pour élagir les échanges et pour donner une valeur ajoutée à ce projet, en espérant que cela vous plaira.
Il y a quelques semaines je vous parlais de Papa FIV. Cet homme formidable qui a ouvert un blog récemment sur sa quête de paternité justement.
Un blog qui parle d'infertilité, de PMA, de combat et de volonté de devenir papa. Ce papa nous dévoile tout et n'oublie pas la dimension "maman", son point de vue.
Ce blog m'a touché à sa découverte, je suis touchée aujourd'hui encore en lisant les articles au fur et à mesure. Je pleure parfois tellement je peux ressentir la douleur et l'émotion que vivent ces "presque" parents. Tout du moins, je souhaite à tous, vous qui êtes dans la même situation que Papa FIV à réaliser votre rêve de parentalité.
C'est donc avec un immense plaisir que je vous laisse maintenant en compagnie de la prose de Papa FIV qui a écrit tout spécialement pour moi et donc pour vous sur le thème d'aujourd'hui. Il ouvre aujourd'hui le bal du Parole Aux (Presque) Papas.
"Aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais vraiment rêvé d'être papa.(ouais je sais, ça commence mal)
Petit dernier d'une longue liste de cousins/cousines, pas de petit frère ni de petite soeur à pouponner à la maison... Je n'ai pas pu faire l'expérience précoce de la tenue d'un bébé dans mes bras.
Les premiers bébés que j'ai pu côtoyer étaient de nouveaux cousin(e)s arrivés tardivement alors que j'avais déjà plus de 14 ans. Et pour un gars, à cet âge là, les bébés on s'en fiche pas mal(pour pas dire intégralement). Pire, la tronche de boutonneux pubère leur fout carrément la frousse et on se dit qu'il est dommage que l'ANPE ne propose pas de poste d'épouvantail à mouflet (j'aurais fait fureur dans un job pareil).
Par la suite, la question de me retrouver papa n'aurait su m'effleurer l'esprit jusqu'à l'entrée en scène de Madame, ma chère et tendre avec qui je partage aujourd'hui ma vie.
Si pour certains la parentalité est une évidence depuis longtemps acquise, pour moi, elle n'a pu naître que de l'envie de famille. D'une famille nouvelle, la mienne, que j'aurais construite de mes propres mains avec la personne qui m'est chère.
Avec le recul, mon premier sursaut a été de me retrouver avec ma nièce dans les bras (la fille de ma belle-soeur). Je ne m'en suis pas rendu compte directement, mais j'avais souvent envie de la prendre (sans jamais trop oser le faire), je voulais lui chanter des berceuses quand elle avait du mal à s'endormir, lui faire de calins, sentir que mes paroles et mes caresses auraient pu calmer sa respiration et apaiser son sommeil... Mais j'étais encore étudiant et la question ne se posait même pas pour moi. Encore 2-3 ans d'études et après on pourra prendre un appartement avec Mademoiselle.
Mademoiselle devenue Madame, professeur des écoles qui plus est, son besoin de parentalité ne faisait que s’accroître. Au moins autant que ma peur d'être appelé "Papa" en pleine nuit par une petite créature en détresse.
Et puis quand on se dit qu'on va y aller, qu'on arrête toute contraception et qu'on évite d'y penser pour ne pas se faire trop peur rester serein, et bien ça ne vient pas. Au début, on se dit c'est normal après tout, que la plupart des couples mettent souvent plusieurs mois avant d'y arriver(surtout pour le premier se rassure-t-on)...
Et puis le moral de Madame qui commence à descendre, de ne plus supporter cette attente, et l'incrédulité de monsieur qui ne comprend pas pourquoi cela l'affecte tant... Après tout ce n'est qu'un enfant et puis ça finira bien par marcher non? Pourquoi ça marcherait pas??
Jusqu'au premier examen et à la première claque dans la face: "infertilité primaire"...
A partir de là, les difficultés se succéderont mais auront au moins un mérite : celui de me pousser à assumer ce désir d'être parent, ce besoin puissant d'avoir un mini-nous à la maison! Car la PMA est un circuit éprouvant, pour l'individu autant que pour le couple et on ne peut s'y lancer sans une volonté farouche d'avoir un enfant, à deux, ensembles, envers et contre tout.
Aujourd'hui, nous avons bien avancé dans notre première FIV et quel qu'en soit le résultat final, je ne peux plus concevoir mon avenir sans faire grandir cette famille qui est la notre, celle que l'on veut construire tous les deux et qui fera qu'un jour on sera trois!"
Retrouvez donc Papa FIV sur
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