5 coups de soleil suffisent à entraîner un vieillissement prématuré de la peau et, surtout, à augmenter de… 80 % le risque de cancer agressif de la peau, conclut cette étude américaine, qui a suivi durant 20 ans, plus de 110.000 infirmières. Ses conclusions, publiées dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention, montrent que la surexposition au soleil pendant l’adolescence augmente significativement le risque de développer un cancer de la peau plus tard dans la vie.
• le nombre de grains de beauté,
• les réactions au soleil durant l’enfance et l’adolescence,
• la couleur des cheveux,
• l’utilisation de cabines UV,
• les antécédents familiaux de mélanome,
• le tabagisme et la consommation d’alcool,
• l’indice de masse corporelle (IMC) et les niveaux d’activité physique,
• le travail de nuit,
• et le statut ménopausique
L’analyse retrouve des facteurs de risque déjà connus, comme la rousseur, la pâleur de la peau ou la présence de nombreux « grains de beauté », mais constate surtout que les femmes qui ont subi 5 coups de soleil ou plus, entre les âges de 15 et 20 ans, présentent ensuite un risque accru de 80 % de développer un mélanome. Précisément, sur 108.916 femmes, l’analyse relève :
· 6.955 carcinomes basocellulaires développés,
· 880 carcinomes épidermoïdes développés,
· 779 mélanomes développés (dont 445 invasifs).
Les femmes ayant des antécédents de 5 coups de soleil et plus, entre les âges de 15 et 20 ans, (vs aucun) présentent un risque accru
· de 80 % de mélanome (RR : 1,80)
· de 68% de carcinome basocellulaire développé
· de 68% de carcinome épidermoïde développé
L’exposition cumulée aux rayons UV s’avère :
· sans association aucune avec le risque de mélanome
· lorsqu’elle est la plus élevée (20% plus élevés) associé à un risque double de carcinome basocellulaire ou épidermoïde développé.
C’est donc un résultat inattendu que l’exposition accrue aux rayons ultraviolets (soleil ou cabines) à l’âge adulte ne soit pas associée au risque de mélanome ?
Le risque de mélanome est donc directement associé à l’exposition excessive au soleil en début de vie et quelques coups de soleil suffisent à augmenter le risque de manière spectaculaire.
Source: Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention May 2014 doi: 10.1158/1055-9965.EPI-13-0821
Long-term Ultraviolet Flux, Other Potential Risk Factors, and Skin Cancer Risk: A Cohort Study