Vers une légalisation des mères porteuses

Publié le 18 mai 2008 par Micheljanva

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18 mai 2008

Vers une légalisation des mères porteuses

Michèle André, sénatrice socialiste du Puy-de-Dôme, membre du groupe de travail du Sénat sur la gestation pour autrui, déclare :

"Nous avons encore quelques réunions de travail devant nous, mais le groupe s'oriente vers l'idée qu'il faut légiférer pour autoriser les mères porteuses et encadrer cette pratique. Ce n'est pas un point de vue unanime mais majoritaire, qui rassemble des élus de droite et de gauche. Notre conviction, c'est qu'il faut aider les couples qui, en raison d'un problème médical comme l'absence d'utérus chez la femme, ne peuvent pas avoir d'enfant et sont dans une grande souffrance.

En outre, il y a actuellement en France des enfants qui vivent dans un flou juridique, leurs parents ayant eu recours à une mère porteuse à l'étranger, aux États-Unis par exemple. La transcription de leur état civil est un parcours du combattant, qui pose de grandes difficultés à ces familles au quotidien, notamment si elles souhaitent voyager. Nous ne pouvons pas les laisser ainsi. [...]

Je suis convaincue que c'est l'éducation, la transmission et l'amour donné au quotidien qui font la force du lien entre l'enfant et sa mère. Regardez ce qui se passe dans l'adoption. Combien de femmes élèvent des enfants qu'elles n'ont pas portés. Aujourd'hui, après le tremblement de terre en Chine, une femme recueillera un petit orphelin et le fera sien. Je n'ai pas d'inquiétude. [...] Nous rendrons à la fin du mois de juin notre rapport qui, je l'espère, donnera lieu à une proposition de loi."

Cette loi, si elle venait à être votée, serait un pas de plus dans la chosification de l'enfant. Dans l'instruction Donum Vitae, l'Eglise indique :

"La maternité "de substitution" est-elle moralement licite ?

Non, pour les mêmes raisons qui conduisent à refuser la fécondation artificielle hétérologue : elle est en effet contraire à l'unité du mariage et à la dignité de la procréation de la personne humaine. La maternité de substitution représente un manquement objectif aux obligations de l'amour maternel, de la fidélité conjugale et de la maternité responsable ; elle offense la dignité de l'enfant et son droit à être conçu, porté, mis au monde et éduqué par ses propres parents ; elle instaure, au détriment des familles, une division entre les éléments physiques, psychiques et moraux qui les constituent." []

Michel Janva

Posté le 18 mai 2008 à 22h46 par Michel Janva | Catégorie(s): Bioéthique

Commentaires

Cette dame en parfaite "rose croix" (ce qui veut dire "silence sur la croix"), c'est-à-dire laïciste en politique, passe sous silence la position très claire de l'Eglise (et donc opposée à la saine laïcité). Vous la rappelez fort opportunément

Ce silence est malhonnête, surtout dans un pays majoritairement catholique.

Notons aussi les mêmes éternels procédés de fausse compassion lorsque cela les arrange, car ils n'expriment jamais de compassion pour l'enfant né dans ces conditions.

Exigeons le retour à la loi naturelle et l'information sur la doctrine de l'Eglise.

Rédigé par : Denis Merlin | 19 mai 2008 06:46:23

Tout à fait d'accord avec ce que vous dites. J'ajouterais un autre aspect. Le non-respect de la femme. La réduire à n'être qu'un ventre en location, je n'appelle pas ça un progrès.
Mais enfin, on a bien réussi à manipuler les foules pour leur faire croire que la contraception et l'avortement étaient une libération pour les femmes alors qu'il s'agissait simplement de les rendre sexuellement plus disponibles. On va sûrement trouver des arguments pour vendre cette nouvelle chosification de la femme.

Rédigé par : Barbara | 19 mai 2008 06:58:32

Laissons vivre tous ces petits bébés, tués dans le ventre de leurs méres ,et donnons les a l'adoption .Voila peut être une solution qui permettrait 1 - a certaines mamans ,finalement de garder leur enfant, car l'amour maternel prendrait le dessus 2- si vraiment elles ne voulaient pas garder leur enfant le donner a l'adoption, les empêcherait de devenir des meurtriéres.

Rédigé par : marie Laure | 19 mai 2008 10:05:08

Toujours dans le sens "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué"?
Pourquoi ne pas s'occuper de simplifier les procédures d'adoption des enfants qui n'attendent qu'un foyer stable et plein d'Amour, quand on peut compliquer l'Histoire, les racines d'un futur enfant !
Espérons que les évêques feront entendre la voix de l'Eglise pour lutter contre ce trafique d'êtres humains!

Rédigé par : laure | 19 mai 2008 10:23:01

Pardonnez-les Seigneur, ils ne savent pas ce qu'ils font.

Prions pour qu'une telle horreur n'arrive jamais en France, ni ailleurs.

Rédigé par : Lala | 19 mai 2008 17:16:50

&Denis Merlin

Comment peut-on exiger ? On voudrait bien le faire, mais auprès de qui, et qui nous écouterait ??

Rédigé par : Pois Chiche | 19 mai 2008 17:55:05

On peut "exiger" de différentes manières en militant dans un parti, en votant comme citoyen en écrivant sur Internet, en parlant avec son voisin ou ses collègues de travail et bien sûr si l'on a des responsabilités... on a encore plus de moyens d'exiger. Il est dommage de constater qu'aucun sénateur ne rappelle à l'ordre et au bon sens cette sénatrice téléguidée. Mais si nous nous taisons, il ne sera pas question d'exiger.

Il est certain que ces façons de faire sont nuisibles aux carrières car les "roses croix" vous ficheront, mais certains passent à travers...

L'exigence de justice ne nous donne aucune assurance de réussir, l'essentiel sera de l'avoir demandé en sachant que beaucoup de gens n'attendent rien d'autre de nous pour nous approuver... En ces matières l'un sème et l'autre récolte.

Rédigé par : Denis Merlin | 19 mai 2008 19:32:43