Mooncup, écologie et pragmatisme

Publié le 22 mai 2014 par Mokate

blog Je suis sortie de l'ignorance. Tout a commencé lorsque je lisais un billet sur le Girls and Geeks . Absorbée par ma lecture, j'ai été néanmoins interpellée par un mot, Mooncup, utilisé dans un contexte qui ne me permettait pas d'en déduire le sens. Après avoir imaginé qu'il pouvait s'agir d'un nouvel objet tendance venu tout droit du Japon, j'ai fait ce que ma curiosité me poussait à faire. J'ai donc Googlisé ledit mot. En l'espace d'une seconde, mon imaginaire a cessé de fantasmer sur des tasses à thé kawai arborant des dessins de Sailor Moon tracés dans la mousse de lait. Puisque j'ai découvert qu'il était question...

de coupe menstruelle en silicone.

Passé le désenchantement des premiers instants, je me suis laissée aller à la lecture des articles sur le sujet pour comprendre l'intérêt de l'objet et ce qu'il apporte à ses utilisatrices. J'ai appris qu'une femme dans sa vie consomme plus de 10 000 protections hygiéniques en tout genre (serviettes ou tampons). Et tout comme les couches jetables de nos adorables bambins, on se doute qu'une telle consommation de produits jetables n'est en effet pas bonne pour notre chère planète.

Un argument qui n'a pas manqué de toucher mon âme d'écolo du dimanche. Parce que moi aussi je veux sauver les ours polaires et empêcher la fonte des glaces (c'est pour ça que je ne laisse plus ma télé en veille). J'ai même arrêter de manger du Nutella parce que la culture de l'huile de palme contribue à la déforestation et à la disparition des orangs-outan. Alors si la mooncup peut aider les femmes à faire un geste pour la planète, pourquoi pas?

C'est là que le bat blesse et que mon envie de consommer " planète friendly " est mise à mal. Lorsqu'on se penche sur l'utilisation pratique de la mooncup et tout ce que ça implique (vidange, nettoyage... je vous passe les détails), on imagine très bien des situations un peu compliquées à gérer dans la vie de tous les jours. Se retrouver à nettoyer sa mooncup au boulot en présence d'autres collègues par exemple et retourner en réunion juste après, sans avoir envie de s'enterrer dans un trou.

Lors d'une soirée entre copines, le débat des pour ou contre la mooncup a animé les conversations. D'un côté, ses détractrices qui trouvent que sous couvert de consommer de manière décroissante on ne peut quand même pas tout faire. Dans le même sac ont été mis : la mode du retour du poil exhibé fièrement, celle du " no-poo " qui consiste à ne plus utiliser de shampoing et les couches lavables pour bébé. De l'autre, les filles (plus rares) qui pensent qu'à défaut de tout adopter, on peut envisager une utilisation ponctuelle de ces objets qui permettent de réduire un peu notre impact sur la planète et nous donne par la même occasion un sentiment de bonne conscience. Une position qui se défend et permettrait de concilier écologie et pragmatisme. Alors, qui est tenté par l'essayage de la mooncup...?