SÉDENTARITÉ: Pourquoi juste bouger peut vous changer la vie – Prévention

Publié le 03 juin 2014 par Santelog @santelog

Une personne sur 3 est totalement inactive, c’est-à-dire ne pratique aucune activité physique et, en moyenne, nous passons 55% de nos journées à des activités sédentaires. En 2012, l’insuffisance d’activité physique est à l’origine de 5,3 millions de décès. De plus en plus fréquentes sont les études qui délivrent ce message, «  Ne pas rester assis trop longtemps, bouger et, si possible, pratiquer une activité physique, permet d’éviter de graves problèmes de santé". Déjà associée au surpoids et à l’obésité, la sédentarité ne compte plus ses comorbidités : Diabète, cancers, risque accru de décès ou d’invalidité. Petits appels sur l’effet meurtrier de l’immobilité, qui, rappelons-le fait partie des facteurs de risque évitables.

Les risques multiples d’une sédentarité en excès : Citons d’abord cette récente étude de Université de Cornell, dont les conclusions, portant sur plus de 90.000 femmes ménopausées conclut à une mortalité précoce chez les femmes qui passent le plus de temps assises ou au repos et qui, au-delà de 11 heures de sédentarité vont voir leur risque de décès augmenter de 12% par rapport à leur homologues normalement actives. Ici, la sédentarité en excès rime avec maladies cardio-vasculaires, maladies coronariennes et cancer, avec des risques de décès accrus, respectivement de 13, 27 et 21%. Une étude du Lancet nous renseigne sur l’impact du facteur sédentarité : l’inactivité se classe actuellement parmi les principaux facteurs de décès, après l’hypertension artérielle, le tabagisme et un cholestérol élevé. 6% des maladies cardiaques, 7% des cas de diabète de type 2 et environ 10% des cancers du côlon et du sein, sont liés au manque ou à l’insuffisance d’activité.

Il y a aussi le «  stress mécanique  » qui, à force d’immobilité, va toucher nos cellules et notamment nos cellules graisseuses, encouragées alors à se réunir en masses graisseuses. Plusieurs études ont en effet montré Cette étude en physiologie révèle que les cellules graisseuses ou cellules adipeuses, appelées encore adipocytes, produisent plus de graisse lorsqu’elles sont placées sous contrainte mécanique.

Les petits changements qui font la grande différence :

Quel que soit l’âge, l’exercice régulier et en particulier les exercices de renforcement musculaire contribuent à réduire ces risques, mais sans se substituer à de petites périodes régulières de  » mobilité  ».

·   Rester mobile, c’est se lever et se déplacer fréquemment, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de la maison ou du bureau, et au moins une minute par heure.

Au global, il faudrait,

·   bouger tous les jours au moins 30 minutes,

·   se déplacer le plus souvent possible à pied ou à vélo,

·   privilégier l’activité physique quotidienne,

·   bref, adopter des gestes simples.

Au-delà du mode de vie sain de la responsabilité de l’individu, les politiques ont un rôle à jouer sur la prévention du comportement sédentaire. En particulier, chez les enfants, particulièrement à risque compte tenu du temps considérable passé durant la journée assis à l’école, à la maison et durant les transports, et de l’utilisation croissante des nouvelles technologies. Mais aussi en Santé au travail alors que la plupart des adultes passent le plus clair de leur journée de travail assis. Rappelons la conclusion positive de travaux de chercheurs de Harvard : Réduire le temps quotidien de sédentarité à 3 heures par jour permettrait améliorer de 2 ans l’espérance de vie.

 

Sources:

American Journal of Preventive Medicine Jan 2014 doi.org/10.1016/j.amepre.2013.10.021 Sedentary Behavior and Mortality in Older Women

The Lancet Early Online Publication, 18 July 2012 Series on physical activity et doi:10.1016/S0140-6736(12)60898-8 The pandemic of physical inactivity: global action for public health et doi:10.1016/S0140-6736(12)60646-1 Global physical activity levels: surveillance progress, pitfalls, and prospects

BMJ Open 2012;2:e000828 doi:10.1136/bmjopen-2012-000828Sedentary behaviour and life expectancy in the USA: a cause-deleted life table analysis

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