Sous les Jupes des Filles, toutes en formes

Par Delromainzika @cabreakingnews

Sous les Jupes des Filles // De Audrey Dana. Avec Isabelle Adjani, Alice Belaïdi et Laetitia Casta.


Vous avez toujours voulu savoir ce qu’il y a Sous les Jupes des Filles ? Ce n’est pas vraiment ce que nous propose Audrey Dana. En effet, d’un point de vue de la nudité, seul Alex Lutz s’y est plié. Mais le titre du film est beaucoup plus métaphorique puisqu’il nous parle avant tout de ce que cachent les filles au travers de leurs relations amoureuses. Ce film se trouve être plus ingénieux que l’on ne pourrait le penser, cherchant dans un premier temps à être une chronique de personnages qui se rencontrent de par des degrés de séparation. Ce qui est avant tout réussi dans ce film c’est la première partie, très axée sur l’humour. Il y a donc énormément de comique de situation particulièrement efficace (que cela soit voir Géraldine Nakache se croûter ou encore Julie Ferrier se prendre un poteau). Ce genre de scènes rendent le spectacle réellement intéressant à mon goût. Sans compter les dialogues, crus et se permettant plus ou moins toutes les gourmandises du genre. La première partie du film est donc particulièrement rythmée, surtout que le très bon casting met tout son coeur à l’ouvrage afin que l’on ne s’ennuie pas et que l’on passe un agréable moment. De ce point de vue là, Audrey Dana a réussi son pari.
Paris. 28 premiers jours du printemps. 11 femmes.
Mères de famille, femmes d'affaires, copines, maîtresses ou épouses...
Toutes représentent une facette de la femme d'aujourd'hui : Complexes, joyeuses, complexées, explosives, insolentes, surprenantes... Bref, un être paradoxal, totalement déboussolé, définitivement vivant, FEMMES tout simplement !
Plus tôt cette année on avait eu Les Gazelles, une comédie française de filles qui parlait là aussi de femmes qui avaient des problèmes avec leurs relations amoureuses. Pour le coup, Sous les Jupes des Filles est beaucoup plus réussi. Il parvient à être plus drôle et plus percutant. Ce qui est ironique là dedans c’est tout de même que Audrey Fleurot était dans les deux films que j’ai cité. Cette actrice touche à tout en France a beau accumuler un nombre assez important de navets au cinéma, je dois avouer qu’elle s’est rattrapé avec ses deux derniers choix. Que cela soit Les Gazelles ou encore celui-ci. L’histoire de base de Sous les Jupes des Filles se divise plus ou moins en diverses vignettes avec plusieurs histoires. Que cela soit l’histoire d’amour être une chauffeuse de bus de la RATP et un homme dont je vais taire le nom ou encore les surprises que le film va nous réserver tout au long. D’un côté c’est presque une sorte d’écueil sur ce que la femme, arrivant à un certain âge, tente de faire pour pimenter un peu sa vie (tenter une expérience sexuelle, vivre enfin sa vie sexuelle, avoir des amies, un orgasme, etc.). Tout ça se goupille plutôt bien dans un ensemble pas si mal construit.
La seconde partie du film est un peu moins bonne. Notamment car moins axée sur l’humour mais plus sur les bons sentiments. Le problème avec les bons sentiments c’est que cela peut à la fois jouer en la faveur d’un film mais aussi le desservir complètement. Dans le cas de Sous les Jupes des Filles je suis assez mitigé. Il y a des scènes exagérées et particulièrement ridicules et d’autres plus réussies (notamment la fin du film sous forme de groupe de filles). Le reste manque peut-être de saveur quand il s’agit de créer des problèmes dans la tête d’une femme qui n’en peu plus d’être harcelée, etc. Audrey Dana tente de mettre tout ça en boîte avec la vision d’une femme qui veut vivre sa vie sans avoir besoin des hommes pour ce faire. On retrouve au casting pas mal de bonnes prestations entre Isabelle Adjani qui semble enfin totalement assumer ses formes (en se moquant de son complexe), Vanessa Paradis en femme frigide particulièrement drôle, Julie Ferrier et ses tocs (un truc à voir absolument qui vous fera rire tout au long du film), les problèmes digestifs de Laetitia Casta, etc. Du coup, Sous les Jupes des Filles est un vrai patchwork qui s’amuse à parler de ce que les filles cachent (ou pas). Divertissant.
Note : 6.5/10. En bref, une petite comédie amusante et fraîche avec un casting très en forme.