Comment cela se présente-t-il ? Vous entrez dans le Grand Palais et vous retrouvez face à un mur. C'est l'enceinte de cette cité que vous contournez pour arriver face à une coupole synesthésique, colorée et musicale. Celle-ci fait furieusement écho à celle du Grand Palais alors qu'elle a été construite pour un opéra. Les couleurs changent au rythme de la musique, hypnotisant le visiteur... qui finit par se tourner vers la cité. On entre par une porte en ruines et l'on découvre un musée vide. Les cimaises sont éclairées mais les tableaux ont disparu. Est-ce une ville fantôme ? On se laisse envoûter par Bach et l'on médite sur ce qu'est le musée. Peut-il fonctionner sans œuvres ? N'est-il qu'un refuge pour la contemplation de soi ? On aborde le pavillon suivant, celui de Manas, avec un regard réflectif. Manas, c'est une ville composée de huit montagnes, et en miroir, son pendant céleste. On entre alors pleinement dans la dimension spirituelle du travail des Kabakov, tout en se demandant où ils veulent en venir. Avec le Centre de l'énergie cosmique, un lieu ancien qui communique avec le ciel, et Comment rencontrer un ange, on poursuit le voyage spirituel. Mais on se pose quelques questions : qu'est-ce que cela signifie ? Peut-on parler d'ange et d'énergie cosmique sans être un peu ridicule ? L'ange a l'air d'emballer les visiteurs. Est-ce parce que c'est une référence connue, déjà utilisée par les Kabakov ? Parce qu'il est symbole d'espoir et de dépassement ? Parce qu'il évoque d'autres références ? Ou parce qu'un mode d'emploi donne des clés pour rencontrer son ange ? Le dernier pavillon, c'est celui des portails. Portails entre la vie et la mort, portails cachés dans des tableaux inspirés par Monet, portails comme autant de bouleversements, de passages qui changent les vies... On passe ensuite à deux chapelles, la blanche et la sombre. Deux espaces inspirés des églises aux murs couverts d’icônes. Des espaces quadrillés, comme un Mondrian ou un Malevitch auquel on ajouterait quelques images figuratives. Des images obscurcies par des taches. Il parait que tout cela renvoie à la mémoire qui s'efface et au futur à inventer.
On ne dira jamais assez combien Monumenta est un exercice complexe et se confronter à nef du Grand Palais, un défi. Cette année, Ilya et Emilia Kabakov y ont installé une "étrange cité, composée de petits pavillons blancs et d'une coupole lumineuse.
Premières impressions : c'est pas très haut tout ça et c'est limite oppressant d'entrer dans ces constructions. Et pourquoi présenter cela au Grand Palais, il n'y a pas vraiment de dialogue avec le lieu. Cette installation aurait peut-être été plus valorisée au grand air. Et c'est pas très accessible au grand public l'art conceptuel.
Comment cela se présente-t-il ? Vous entrez dans le Grand Palais et vous retrouvez face à un mur. C'est l'enceinte de cette cité que vous contournez pour arriver face à une coupole synesthésique, colorée et musicale. Celle-ci fait furieusement écho à celle du Grand Palais alors qu'elle a été construite pour un opéra. Les couleurs changent au rythme de la musique, hypnotisant le visiteur... qui finit par se tourner vers la cité. On entre par une porte en ruines et l'on découvre un musée vide. Les cimaises sont éclairées mais les tableaux ont disparu. Est-ce une ville fantôme ? On se laisse envoûter par Bach et l'on médite sur ce qu'est le musée. Peut-il fonctionner sans œuvres ? N'est-il qu'un refuge pour la contemplation de soi ? On aborde le pavillon suivant, celui de Manas, avec un regard réflectif. Manas, c'est une ville composée de huit montagnes, et en miroir, son pendant céleste. On entre alors pleinement dans la dimension spirituelle du travail des Kabakov, tout en se demandant où ils veulent en venir. Avec le Centre de l'énergie cosmique, un lieu ancien qui communique avec le ciel, et Comment rencontrer un ange, on poursuit le voyage spirituel. Mais on se pose quelques questions : qu'est-ce que cela signifie ? Peut-on parler d'ange et d'énergie cosmique sans être un peu ridicule ? L'ange a l'air d'emballer les visiteurs. Est-ce parce que c'est une référence connue, déjà utilisée par les Kabakov ? Parce qu'il est symbole d'espoir et de dépassement ? Parce qu'il évoque d'autres références ? Ou parce qu'un mode d'emploi donne des clés pour rencontrer son ange ? Le dernier pavillon, c'est celui des portails. Portails entre la vie et la mort, portails cachés dans des tableaux inspirés par Monet, portails comme autant de bouleversements, de passages qui changent les vies... On passe ensuite à deux chapelles, la blanche et la sombre. Deux espaces inspirés des églises aux murs couverts d’icônes. Des espaces quadrillés, comme un Mondrian ou un Malevitch auquel on ajouterait quelques images figuratives. Des images obscurcies par des taches. Il parait que tout cela renvoie à la mémoire qui s'efface et au futur à inventer.
Vous l'avez compris, cette étrange cité se veut un parcours spirituel dans la nef du Grand Palais. Et c'est certainement en cela qu'elle la transforme. Il n'est pas question ici de jouer avec l'esthétique ou la surface du lieu. L'installation des Kabakov change tout simplement le sens du lieu. Mais on perd un peu de vue le monumental qui propose Monumenta. Car en regardant cette cité d'en haut, on ne peut que constater son écrasement sous la verrière, son repli sur elle-même, niant tout dialogue avec les lieux. L'effet est plutôt déceptif (même pour les médiateurs, qui te disent que c'est pas très réussi ! Whaaat ?). Et le côté spirituel ? A vrai dire, on a un peu de mal à réellement s'en imprégner. Peut-être parce que certains passages sont presque cocasses, peut-être parce que le parcours serait à faire seul, sans la gène d'autres visiteurs, peut-être aussi parce qu'on nous offre des icônes sans le prêche. Bref, pour moi, ce parcours n'a pas réellement fonctionné...
Comment cela se présente-t-il ? Vous entrez dans le Grand Palais et vous retrouvez face à un mur. C'est l'enceinte de cette cité que vous contournez pour arriver face à une coupole synesthésique, colorée et musicale. Celle-ci fait furieusement écho à celle du Grand Palais alors qu'elle a été construite pour un opéra. Les couleurs changent au rythme de la musique, hypnotisant le visiteur... qui finit par se tourner vers la cité. On entre par une porte en ruines et l'on découvre un musée vide. Les cimaises sont éclairées mais les tableaux ont disparu. Est-ce une ville fantôme ? On se laisse envoûter par Bach et l'on médite sur ce qu'est le musée. Peut-il fonctionner sans œuvres ? N'est-il qu'un refuge pour la contemplation de soi ? On aborde le pavillon suivant, celui de Manas, avec un regard réflectif. Manas, c'est une ville composée de huit montagnes, et en miroir, son pendant céleste. On entre alors pleinement dans la dimension spirituelle du travail des Kabakov, tout en se demandant où ils veulent en venir. Avec le Centre de l'énergie cosmique, un lieu ancien qui communique avec le ciel, et Comment rencontrer un ange, on poursuit le voyage spirituel. Mais on se pose quelques questions : qu'est-ce que cela signifie ? Peut-on parler d'ange et d'énergie cosmique sans être un peu ridicule ? L'ange a l'air d'emballer les visiteurs. Est-ce parce que c'est une référence connue, déjà utilisée par les Kabakov ? Parce qu'il est symbole d'espoir et de dépassement ? Parce qu'il évoque d'autres références ? Ou parce qu'un mode d'emploi donne des clés pour rencontrer son ange ? Le dernier pavillon, c'est celui des portails. Portails entre la vie et la mort, portails cachés dans des tableaux inspirés par Monet, portails comme autant de bouleversements, de passages qui changent les vies... On passe ensuite à deux chapelles, la blanche et la sombre. Deux espaces inspirés des églises aux murs couverts d’icônes. Des espaces quadrillés, comme un Mondrian ou un Malevitch auquel on ajouterait quelques images figuratives. Des images obscurcies par des taches. Il parait que tout cela renvoie à la mémoire qui s'efface et au futur à inventer.