I do not love. – Lost

Publié le 02 juin 2014 par Hartzine

Après avoir squatté à ses débuts deux des plus intéressantes des écuries françaises avec Svn Sns Rcds et l’album cassette Worship (2011) et Beko Disques et les EP Without U, 10​.​31​.​13, For Frida et Idnl. (2012 – 2014), l’étalon aux boucles blondes Gregory Carl Miller, s’est récemment encanaillé outre-manche afin de sortir son premier véritable LP sobrement baptisé Coming. Paru le 4 mai dernier sur le label briton Phantasma Disques, structure très en phase de la vague witch house, ce long format contrecarre dans les grandes largeurs le consubstantiel pessimisme de son auteur qui déclarait dans une entrevue réalisée en 2012 (lire) « Je suis en train de terminer un EP, un split EP avec VHS et un nouveau LP. Tout ça est aux trois-quarts fini. (…) Je suis persuadé que rien de tout cela n’aboutira, alors j’aurais peut-être dû tout simplement répondre : Non, aucun.« . D’autant que le frêle jeune homme à la voix d’outre-tombe ne s’est pas contenté de reprendre ses productions précédentes, préférant inhumer le romantisme rocailleux de celles-ci par des sonorités plus dures, entaillées dans la froideur de synthétiseurs déliquescents, et laisser son ombre fantomatique, roder et hanter de ses vocalises elliptiques les plages très obscures de Coming. Lost en constitue la quintessence, un ailleurs totalisant où il fait bon d’avoir l’âme en peine.

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