Lucky You, de Curtis Hanson [Critique]

Lucky You… Vous croyiez que je parlais avec nonopool ? et beh non !!! De toute façon il est "lucky" nonopool puisque je suis là ! Non je plaisante !!! En fait Lucky You est un film de Curtis Hanson (L.A. Confidential, In her shoes, excellent La main sur le berceau, Bad Influence et tant d’autres) sorti en 2006, j’avais été le voir dès sa sortie et je l’ai revu avec plaisir ces derniers jours !

Lucky You © Warner Bros. France

Ingrédients :

ATTENTION  : ça se fait en deux temps !!

Un peu de Paul Newmann, Tom Cruise et Marie Elizabeth Mastrantonio…
Vous rajoutez le jeu, le billard !
Vous secouez un peu et vous obtenez un film basé sur le jeu, celui du billard, des concours où l’on se mesure et où l’on arrive à dépasser le matre, vous mélangez encore un peu et vous avez une histoire d’amour en arrière plan qui vient savamment doser le tout.
Vous obtenez "La Couleur de l’Argent" (1987)….

20 ans plus tard, vous ressortez les mêmes ingrédients, vous secouez énergiquement et mélangez bien et là vous obtenez étrangement de nouveaux ingrédients : Robert Duvall, Eric Bana et Drew Barrymore…. et vous arrivez à Las Vegas dans le milieu du poker : "Lucky You" !

Eric Bana © Warner Bros. FranceDrew Barrymore © Warner Bros. FranceRobert Duvall © Warner Bros. France

Huck (Eric Bana) est un célibataire qui ne vit que pour le jeu, on ne lui connait aucune histoire sentimentale, on le voit jamais ailleurs que dans les différentes salles de jeux de Las Vegas. Il mène sa vie sans rien attendre, son choix de vie en quelque sorte. Quand il n’a plus d’argent, il se débarasse alors de ses biens matériels et va aussitôt rejouer petit pour très vite ramasser le jackpot. Il est doué, observateur, calculateur et en plus c’est un superbe bonimenteur, un vrai pro du poker. Comment devient-on aussi bon au poker… ? En ayant un père, L.C. Cheever (Robert Duvall), qui a gagné deux fois déjà les internationaux de poker et qui est un maitre dans l’art du poker, un tel maître qu’il en a perdu sa vie, sa femme et ne navigue qu’au gré des cartes. Il a appris à son fils toutes les ficelles du jeu, comment regarder les autres joueurs, comment rester "poker face" lorsque le jeu se complique et comment gagner cette assurance de gagneur. Le seul petit hiatus entre les deux pourtant, c’est qu’aujourd’hui ils vont devoir se mesurer et le fils n’a jamais battu le père qui, sans se moquer de son fils pourtant, le rabaisse d’une manière quelconque….
Et puis, il y a un autre hiatus dans l’histoire, qui serait somme toute suffisamment banale…. Billie Offer (Drew Barrymore)…. chanteuse dans un jazz bar de la ville, elle fait la connaissance de Huck qui tombe vite sous le charme de cette femme vraie, entière, fine.
Toute l’histoire va donc se dérouler dans une ambiance tournée vers le jeu, le gain et l’amour. On arrive à comprendre (presque) comment vivent ces joueurs, jusqu’où ils sont prêts à aller pour jouer à tout prix… c’est surprenant…
Juste un petit détail toutefois : au poker, on écoute, on regarde, on observe profondément, on parle peu… on déstabilise…. on bluffe…. et on arrive à gagner…. en amour, on écoute, on regarde, on observe profondément, on parle peu… on déstabilise…. mais quand on bluffe, on ne fait que perdre… alors pour Huck la question aujourd’hui est là : comment doser son amour du jeu, son amour d’une femme et comment surpasser son père sans pourtant le blesser….

Petite leçon de vie en arrière plan… beaucoup jouent au poker dans leur vie pour réussir ou ne jamais être déçu… il arrive toujours un moment où il faut pourtant arrêter de bluffer les autres…. le jackpot ne peut être remporté à tous les coups….

Film sympatoche au demeurant… et pour ceux qui ont quelques petites notions de poker… des sueurs froides et de jolis coups (là c’est mon côté joueur qui parle !!)

Synopsis officiel & BA
Dans les salons de Las Vegas où s’affrontent les meilleurs joueurs de poker du monde, Huck Cheever est connu comme un risque-tout. Mais, dans sa vie privée, ce flambeur acharné est un homme d’une prudence extrême, qui refuse tout investissement émotionnel, toute relation durable.
Lorsque Huck se présente au Tournoi International de Poker 2003, avec la ferme intention de remporter le titre en même temps que les faveurs de la chanteuse Billie Offer, un obstacle inattendu se dresse sur sa route : son père, L.C. Cheever, joueur légendaire, qui abandonna jadis la mère de Huck. Une lutte sans merci, attisée par des années de ressentiment, oppose d’emblée les deux hommes pour la conquête du titre.
A l’approche du duel final, Huck comprend que, pour rafler la mise à la table de poker et au jeu de la vie, il va devoir changer de tactique…