genre: thriller
année: 1963
durée: 1h15
l'histoire: Pas franchement heureuse des dispositions testamentaires de sa belle-mère, Louise Haloran est obligée de camoufler le décès accidentel de son mari. Tout du moins le temps de se rendre en Irlande pour y amadouer la belle-famille et obtenir une bien meilleure compensation.
La critique d'Alice In Oliver:
Il ne faut pas l'oublier: Roger Corman, le pape du cinéma bis, n'a pas réalisé et/ou produit que des nanars et des navets. Entre autres, on lui doit de nombreuses adaptations (fort réussies) d'Edgar Allan Poe. Roger Corman a également formé et lancé de nombreux cinéastes de talent.
C'est par exemple le cas de Francis Ford Coppola, futur réalisateur (entre autres) de la trilogie du Parrain. Pendant ses jeunes années, celui-ci apprend le métier de cinéaste sous le regard bienveillant de Roger Corman. Pour l'anecdote, le film devait au départ s'appeler Dementia.
Le 13 ayant été ajouté suite à la découverte d'un film Dementia réalisé en 1955. A l'époque, donc au tout début des années 60, le film d'Alfred Hitchcock, Psychose, a largement marqué les esprits. Roger Corman décide alors de produire un long-métrage dans la lignée de ce thriller.
C'est ainsi qu'il propose à Francis Ford Coppola de réaliser Dementia 13 avec un budget de 20 000 dollars. Pour le jeune cinéaste, la mission est donc de signer un film dans la même veine de Psychose, à tel point que Dementia 13 suit la même structure narrative.
C'est d'ailleurs ce que fait Francis Ford Coppola. Pourtant, une fois le film tourné, Roger Corman n'est pas totalement satisfait par le premier montage. Le célèbre producteur impose quelques changements de dernière minute. Certes, Dementia 13 est un thriller, mais il prend parfois aussi les allures d'un film policier au rythme mou et ponctué de nombreux bavardages.
Attention, SPOILERS ! Pas franchement heureuse des dispositions testamentaires de sa belle-mère, Louise Haloran est obligée de camoufler le décès accidentel de son mari.
Tout du moins le temps de se rendre en Irlande pour y amadouer la belle-famille et obtenir une bien meilleure compensation. Tout comme le début de Psychose, Dementia 13 multiplie les fausses pistes. Les trente premières minutes du film se concentrent sur le personnage Louise Haloran, laissant penser qu'elle sera l'héroïne principale de Dementia 13.
Puis, finalement, Francis Ford Coppola casse cette dynamique via un rebondissement plutôt surprenant. Certes, dans son genre, Dementia 13 est un thriller plutôt efficace mais de facture classique.
Difficile réellement de reconnaître le style de Francis Ford Coppola tant Dementia 13 ressemble à un essai, juste histoire de se faire la main. Encore une fois, la mise en scène est plutôt soignée. Toutefois, rien de transcendant non plus.
Comme je l'ai déjà souligné, Dementia 13 ressemble plus ou moins à un clone de Psychose. Clairement, cette petite production souffre de la comparaison avec son modèle. En tout cas, ce n'est pas un grand film. C'est un thriller correct mais sans plus. Que dire de plus ?
note: 10.5/20
Dementia 13 : le premier film de Coppola en... par LeNouvelObservateur