La leptine bloque la faim : La leptine, une hormone naturelle, est déjà connue pour son effet de blocage de la faim, exercé sur l’hypothalamus, une zone du cerveau qui contrôle la prise alimentaire. Produite dans les cellules adipeuses, elle informe le cerveau de l’état métabolique. Ainsi, une absence de leptine, ou de son récepteur entraine hyperphagie et obésité. La leptine a donc été déjà envisagée, par de nombreuses études comme une cible de choix de nouvelle thérapie contre l’obésité. Cette étude ajoute une corde à son arc et renforce ainsi l’intérêt de la cible.
La leptine régule aussi l’appétit : « Jusqu’à présent, la communauté scientifique pensait que la leptine agissait exclusivement sur les neurones qui influent sur le comportement et le poids corporel », précise Tamas Horvath, professeur de médecine à Yale et auteur principal de l’étude, qui montre ici que la leptine pourrait contrôler le comportement de cellules autres que les neurones. Car lorsque les chercheurs suppriment de manière sélective les récepteurs de la leptine dans les cellules gliales de souris, surveille ensuite les apports en eau, en aliments et l’activité physique, ils constatent que les animaux répondent de manière plus forte à la ghréline, l’hormone de la faim.
Ainsi, l’étude confirme l’intérêt de cibler la leptine mais aussi, simultanément ces cellules gliales qui participent aussi à créer ou développer la sensation de faim.
Source : Nature Neuroscience01 June 2014doi: 10.1038/nn.3725Leptin signaling in astrocytes regulates hypothalamic neuronal circuits and feeding