À l’heure où j’écris ces quelques lignes, on dénombre pas moins de 195 jeux disponibles en accès anticipé sur Steam. Acheter un titre en early access, c’est s’impliquer dans son développement. Que ce soit en signalant des bugs ou tout simplement en donnant son avis, mais encore en contribuant financièrement à sa conception (notion de crowdfunding ou finance participative). Ce mode de fonctionnement aura permis à l’univers du jeu indépendant d’investir totalement notre paysage vidéoludique.
Le problème, c’est qu’une fois que ces jeux sortent de manière définitive, plus grand monde n’y joue… N’est pas Minecraft qui veut ! C’est pour cette raison qu’il est plus pertinent d’en parler avant, plutôt que de sortir un test qui n’intéressera plus personne dans 1000 ans. Gros plan donc sur Nether, énième jeu de craft/survie développé par Phosphor Games et disponible en téléchargement sur Steam.
Only the strong will survive
Nether se déroule en 2024 dans un Chicago en ruine où règnent le chaos et la dévastation. La fin du monde est proche, des démons sortis de nulle part ont presque éradiqué l’espèce humaine. Seuls quelques survivants ont réussi à s’en sortir, mais inutile de préciser que tout le monde veut la peau de tout le monde. Car en plus de devoir lutter contre les démons qui traînent à chaque coin de rue, il va falloir se battre contre les autres joueurs. Je vous ai parlé de Day Z, ansi que de Rust, bref « rien de très novateur » me direz-vous. Notons quand même que pour une fois, il ne s’agit pas de zombies.
L’originalité de ce jeu réside dans son côté RPG : à chaque fois qu’on tue un démon ou un autre survivant, on gagne des points d’expé qu’on peut distribuer à sa guise dans un arbre de compétences. Malheureusement, tout se remet à zéro à chaque fois qu’on meurt… Et le problème, c’est que dans Nether, on meurt très souvent ! On amasse donc des réserves de nourriture, on craft des armes sympas, on prend de l’expé en tuant quelques démons et bam, on se fait descendre par un autre joueur beaucoup plus balaise ! Classique mais toujours aussi frustrant. Il est toutefois possible de rejoindre une faction ou tout simplement de jouer avec des amis, ce qui facilite pas mal les choses (les maps peuvent accueillir jusqu’à 64 joueurs).
La Next Gen, c’est sur PC que ça se passe
Mais passons à présent au réel point fort du jeu : sa réalisation. En effet, rien à redire à ce niveau-là, Nether est juste magnifique. Les graphismes sont à couper le souffle; soulignons surtout les effets de lumières ainsi que les effets de fumées. C’est d’ailleurs vers ceux-ci qu’il faudra généralement se diriger afin de trouver du stuff (pas mal la transition). Il n’y a pas de fumée sans feu, on sera donc amené à trouver pas mal de campements abandonnés ainsi que divers sites de crash regorgeant de ressources. Les effets sonores sont quant à eux pas mal du tout et l’ambiance du jeu est très convaincante, voire totalement immersive.
Si vous êtes fan du genre, je ne peux donc que vous conseiller Nether. Les objectifs à atteindre sont encore un peu brouillon, tout comme les quelques missions d’escorte permettant de gagner du level mais le tout est quand même assez prometteur. Reste à voir comment tout ça va évoluer… En attendant, la chasse aux démons est ouverte !