Notre séjour en Alsace, riche de rencontres, de découvertes et de belles promenades se clot sur un choix bien arrêté de découvrir la Taverne Alsacienne à Ingersheim.
Nous savions la carte des vins très intéressantes, tant au niveau des propositions et possibilités qu'en terme de prix.
Nous sommes un groupe de sept dégustateurs et passionnés de gastronomie, férus d'accords mets et vins et cependant c'est presque que de concert que nous optons pour le menu dit du marché. Nous aurions pu aussi discuter la carte des vins pendant des années, mais la possibilité de boire un Frédéric-Emile de Trimbach de 1995 fait rapidement l'unanimité et nous décidons de changer de région en goûtant un Coche-Dury, Les Enseignères 2010.
En dépit des choix multiples et d'une carte très longue, notre appréhension du monde du vin étant identique, faite de curiosité des vins que nos caves ne nous permettent pas d'avoir, faite de la curiosité de l'amateur, aboutit à un consensus de plaisirs, de recherches, et de découvertes.
Notre premier plat est un saumon cru, en carpaccion ou pour d'autres une terrine de canard au foie gras.
Le Frédéric Emile s'accomode avec facilité sur les deux plats.
Alsace : Trimbach : Frédéric Emile 1995
La robe dorée est brillante, le bouquet est complexe et intense avec des arômes de mirabelles, de mandarines, d’épices orientales ( dont la muscade), de naphte raffiné, avec des notes fumées et de miel. La bouche est éclatante, riche, très charnue, se développant des un corps dense, savoureux et complexe, l’acidité sous jacente mûre, offre un équilibre et une harmonie d’une grande justesse dans une longue finale, d’une puissance domptée, très séduisante dans son expression aromatique rappelant les saveurs décelées à l’olfaction, ponctuée de notes salines salivantes. Note plaisir 18. Un vin désormais à maturité, donc à attendre près de vingt ans !