Prenez l'express sans passer par la case départ et allez directement dans votre for intérieur. Voici mon conseil pour percer les tableaux de Viktor Tatran en vous libérant par la même occasion de vos opinions préconçues sur le nu.
Oui, il y a différents niveaux d'interprétation me direz-vous, mais peu importe qu'on aille à l'exposition photo «Musée de la Vie et de la Mort» pour acheter, pour mater ou rencontrer le photographe. On y va pour vivre une expérience qui nous renvoie alors à notre propre existence.
Il est probable que certaines photographies vous fassent incliner la tête ne sachant pas trop dans quel sens regarder. C'est parce que les modèles adoptent une position bien spéciale, propre à Viktor, elles sont allongées à la manière d'un corps inanimé. Cette position à la dormeur Du Val de Rimbaud fait référence au passé du photographe comme reporter en Afghanistan au début des années 80. Ces femmes allongées et à l'oeil hagard ne sont pas vulnérables, mais puissantes. Ce sont des éléments de la vie de l'artiste qu'il faut considérer pour mieux apprécier des oeuvres. À vous de découvrir la suite.
Tantôt photographe thanatologue, tantôt le 007 de la photographie, Viktor Tatran nous remue l'intérieur avec ses oeuvres et je suis fier que ce soit en photographie. Merci, cher confrère pour ton temps, tes conseils et ta vision de la Vie. Je remercie également l'agence Apollo pour leur hospitalité, leur audace et originalité. Rendez-vous du 2 ou 8 juin au Théâtre Saint-James pour un remue-méninge collectif. Josias Gob, photographe.
Portraits de Viktor sur Facebook.com/JosiasGobPhotographe