Non non non, je me l'interdis... ...même si j'ai une fâcheuse tendance au farfelu et que l'idée a titillé mon esprit perché pendant un dixième de secondes.
Objectifs: faire (enfin) un article court, remobiliser mes souvenirs de lecture(s) pour montrer que le Livre n'est pas un kleenex, un objet de pure consommation (lu, rangé, oublié) mais qu'il a une existence Véritable et Existentielle dans nos vies (du moins dans la mienne), raviver ma mémoire de poisson rouge.
Organisation: A partir de mon fichier-inventaire de tous mes livres. Je vais en choisir un au hasard.
Je vais commencer par la lettre A...
Et c'est parti...
C'est LE roman par excellence. C'est un roman qui se veut surréaliste alors que le surréalisme rejette l'idée même du roman.
Voilà pourquoi j'aime Aragon. Pour ses ambiguïtés, son dépassement des limites.
Avec son œuvre, Aragon a repoussé les limites du roman: il l'a essoré! Tour à tour guide touristique, récit érotique, descriptions romanesques, essai philosophique.
C'est une somme qui intègre, à l'instar de Nadja d'André Breton, tout ce que la vie offre à la vue humaine, tout ce que l'humain saisit dans instantanéité.
L’œil se veut appareil-photo qui saisit et ancre l'essence même de la vie. L’existence est éphémère alors autant prendre tout, saisir l'instant. Aragon serait euphorique de nos jours, avec les nouvelles technologies qui nous permettent de saisir tout, à chaque seconde et d'en rendre compte en temps réel.
"Le paysan de paris": l'oxymore est aussi fort que l'expression "roman surréaliste"...
Le Paysan de Paris est un roman polymorphe. Une sorte de Gargantua du XX°.
Aragon a fouillé l'écriture romanesque, a repoussée les limites ultimes de l'écriture et les a dépassées...
J'ai essayé de faire court,même s'il y a encore tant à dire.
Au vu de l'état de mon roman, moi aussi, j'ai repoussé les limites du commentaire en marge et des annotations. Ce livre, je l'ai décortiqué, tourné et retourné dans tous les sens, fouillé dans tous les recoins.
J'aime Aragon inconditionnellement ...... et en lisant ce roman, je me suis rendu compte qu'il reprenait tout ce que j'aimais: la philosophie, le rapport au langage, la question de l'identité, l'écriture et le style et surtout le surréalisme.