Ces études menées sur des « survivantes du cancer du sein » révèlent ou confirment les bénéfices d’une alimentation saine et équilibrée et de la pratique régulière de l’exercice pour réduire ces biomarqueurs. La perte de poids, en particulier, agit chez ces patientes sur les marqueurs inflammatoires et métaboliques du cancer du sein.
· L’étude « Lean » a été menée auprès de femmes obèses ou en surpoids réparties en 2 groupes, un groupe « Conseils de perte de poids et d’exercice » et un groupe de soins standard (ayant reçu un livret sur les changements de mode de vie). Les chercheurs constatent, au bout de 6 mois, chez les patientes du groupe « Perte de poids » une diminution d’environ 30% des niveaux de protéine C-réactive vs le groupe de soins standards. Les auteurs rappellent que la protéine C-réactive est un marqueur d’inflammation chronique et que des niveaux élevés sont associés à un risque accru de décès de cancer du sein. La relation est même des-dépendante, car les patientes qui ont perdu au moins 5 % de leur poids corporel présentent une diminution d’environ 22 % des niveaux d’insuline, de 38% de la leptine et de 55 % de la CRP par rapport aux autres patientes.
· Une seconde étude de la Yale, l’étude « Hope » examine l’effet de l’exercice sur le poids corporel, la masse grasse, et les biomarqueurs inflammatoires de 121 patientes sous inhibiteurs de l’aromatase (chimiothérapie) et souffrant de douleurs articulaires. Les participantes ayant participé à un programme d’exercice aérobie modéré à intense, présentent, à 12 mois, une perte de 3 % du poids corporel, une réduction de la masse graisseuse et une diminution de 6% des niveaux de protéine C-réactive vs le groupe de contrôle.
Bref, les deux études rappellent l’importance des facteurs de mode de vie dans la lutte contre le cancer du sein.
Source: ASCO et J Clin Oncol 32:5s, 2014 (suppl; abstr 1505)
Effect of weight loss intervention on inflammatory and metabolic markers in breast cancer survivors. The lifestyle, exercise, and nutrition (LEAN) study