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Il n'a pas de série régulière à son nom, mais ça ne l'empêche pas d'avoir son annual. Thanos est si célèbre dans l'univers Marvel qu'il bénéficie de ce rare privilège. Comme certains d'entre vous ignorent tout de l'actualité Vo, et donc de la conclusion de l'événement Infinity, je passerai sous silence la réelle situation du Titan au début de cette parution. Disons, pour faire simple et pour être concis, que nous avons affaire à un regard vers le passé, le passage en revue des premiers méfaits de l'individu, notamment sa tentative d'entrer en possession du cube cosmique, déjouée par les Avengers et Captain Marvel. Nous relisons son échec, et comment il s'est reconstruit, notamment avec l'aide des Frères de Sang, deux gorilles de l'espace avec qui il a affronté Iron Man. Là, Thanos est sauvé de l'oubli par le démon Mephisto. Un épisode inédit de sa carrière, qui nous est relaté avec un détail d'importance. Car durant ce face à face, une version future de lui même -un avatar produit en même temps qu'une douzaine d'autres, à l'époque du Gant de l'Infini- remonte le temps pour lui enseigner deux trois petites choses concernant ce que signifie être Thanos, comment il convient de se comporter pour dépasser sa condition et accéder à un rang supérieur, dans les années à venir. Mais Thanos est capable de se trahir lui même, et quand il se rend compte de ce que le gant lui permettra d'accomplir un jour, sa première réaction est de tenter de s'en emparer, sans en savoir user. Du coup, le lecteur a droit à une plongée temporelle (passé et futur) assez décisive, car le Titan parvient au point où finit le temps, l'histoire, et où on le découvre surplombant un amas de cadavres (les héros Marvel).
Vous aurez compris, Jim Starlin est de retour avec cet annual, et il passe en revue certains des hauts faits d'armes de Thanos, tout en balisant le terrain pour sa prochaine création : The Infinity Revelation, qui sortira en août. Du coup cet épisode ressemble à un résumé wikipedia mis en images, avec en bonus un flash-forward de la plus grande importance et qui va faire saliver le lecteur enchanté par les sagas cosmiques du maître Jim. D'ailleurs, une bonne nouvelle ne vient jamais seule : la fine équipe est recomposée dans ces pages! Ron Lim est le dessinateur de Thanos #1 et même si son trait est moins suggestif que dans les années 90 (la colorisation moderne ne lui convient pas trop) il reste capable de produire des planches claires et classiques, qui nous rappelle de bons souvenirs. Croisons les doigts pour la suite. Avec Thanos qui rentre à la maison Starlin, l'heure serait bien choisie pour Adam Warlock et The Infinity Watch de reprendre du service de la plus old school des manières. On peut toujours rêver, non?