Poitou-Charentes : un dispositif pour permettre à la faune de circuler

La mise en place d’une Trame Verte et Bleue est à l’étude au Conseil économique social et environnemental. L’objectif visé : ne plus couper les biotopes.

Exemple d’action en faveur de la Trame Verte et Bleue, les passages pour les loutres près de Rochefort.© PHOTO 
PHOTO ARCHIVES PASCAL COUILLAUD
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util d'aménagement du territoire, la Trame Verte et Bleue est une mesure phare du Grenelle de l'environnement. Destinée à enrayer le déclin de la biodiversité en permettant une meilleure circulation des espèces animales et même végétales, elle est promue par le ministère de l'Écologie et relayé par chaque Région. Le Poitou-Charentes a la particularité d'avoir eu une présidente, à l'origine de la démarche avec un rapport au Conseil économique social et environnemental régional (Ceser), devenue entre-temps ministre de l'Écologie. C'est donc elle qui apposera son cachet pour valider la fin du processus de concertation de ce qui n'est autre qu'un schéma de cohérence écologique.Car concertation il y aura pour que ce nouveau dispositif de protection de la nature ne devienne pas une nouvelle contrainte imposée au monde rural.
Pas de « big bang »Le Ceser a donc commencé à « bosser » sur la question notamment en recensant les actions concrètes déjà mises en place pour assurer la continuité écologique sur certains territoires. Des exemples ? Les passages à loutres dans le marais de Rochefort, la bonne continuité entre marais doux, marais salés et estran pour la bonne santé de l'estran et la conchyliculture, le maintien du bocage et des prairies, la replantation de haies…Toutes ces actions reconnues doivent être intensifiées sur le territoire de la région sur laquelle cinq grands milieux ont été identifiés : les landes et forêts (notamment dans le Sud Saintonge), le bocage (Deux-Sèvres et est-Charente), les plaines ouvertes (Nord Saintonge et Vienne), les zones humides et cours d'eau (Marais poitevin, littoral charentais), les pelouses sèches calcicoles (est-Deux-Sèvres, Sud Vienne, Saint-Savinien, etc).Le Rétais Dominique Chevillon, président de la commission environnement et Nicolas Renaudin vice-président, ont été chargés d'animer le groupe de travail. Un premier rapport a été remis mardi au Conseil régional. Président de la Ligue pour la protection des oiseaux, Allain Bougrain-Dubourg avait été invité à donner son avis sur cette fameuse Trame Verte et Bleue encore en devenir. « On arrive à la fin de la phase technique. Il faut maintenant qu'on établisse les conditions de la réussite. Et pour cela, il est nécessaire de faire connaître ce projet de trame, de concerter les acteurs et notamment les agriculteurs et de les accompagner dans cette démarche. Il ne doit pas y avoir de mise en place big bang. Les choses doivent être préparées bien en amont et sans brutalité », insiste Dominique Chevillon.Publié le 31/05/2014  par thomas brosset