Dernière modification le 13-03-2008
Réagir pour ne pas subir
Une personne sur dix ne peut bénéficier de soins dentaires pour cause de phobie. Loin d'être une simple lubie et encore moins un caprice, la phobie du dentiste est un handicap qui doit
être pris très au sérieux. Les personnes qui en souffrent voient leur état dentaire se dégrader irrémédiablement avec de sérieuses conséquences à la fois sur leur état de santé général, leur
qualité de vie et leur vie sociale.
Réaction traumatique
La phobie du dentiste, qui n'a rien à voir avec de l'anxiété, se traduit par une peur panique, voire une terreur. L'émotion peut être réactivée par la simple
évocation des soins dentaires, parfois par un bruit, une odeur ou encore la vision d'un instrument, comme une seringue par exemple. Un événement traumatisant vécu dans l'enfance, en rapport avec
des soins dentaires ou une hospitalisation, est très souvent à l'origine de cette réaction disproportionnée. Ainsi, Claire, âgée de dix ans aujourd'hui, refuse de manière véhémente tout soin
dentaire. Elle se débat et hurle dès qu'on tente de la faire asseoir sur un fauteuil de dentiste. Claire a été hospitalisée à l'âge de trois ans et depuis elle s'enfuit dès qu'elle voit une
blouse blanche, explique sa mère, désolée de voir l'état dentaire de sa fille se détériorer sans pouvoir rien faire. La plupart du temps, une séance de soins qui s'est mal déroulée, une
extraction particulièrement difficile ou des soins réalisés sans anesthésie, ont marqué la personne, devenue phobique à la suite de ce traumatisme. Il s'agit d'un véritable traumatisme puisqu'une
partie des personnes phobiques présentent selon les psychiatres des symptômes analogues à ceux d'un état de stress post-traumatique. Dès lors, pour éviter la réapparition du souvenir du
traumatisme, la personne phobique n'a d'autre choix que d'éviter toute situation en rapport avec l'événement traumatisant.
Anesthésie générale : un pis aller
Retrouver le chemin du cabinet dentaire est un défi presque insurmontable et nombre de personnes choisissent de se faire traiter sous anesthésie générale. Cette
solution, qui permet de traiter toutes les dents en une fois, n'est que très imparfaite et ne permet généralement que de réaliser des soins sommaires et des extractions. Même si certaines
cliniques* se sont spécialisées dans ce type de soins, le plateau technique est généralement insuffisant pour réaliser des soins élaborés comme la pose de composites (plombages blancs) et il est
impossible de réaliser des prothèses. De plus cette méthode peut se révéler un traumatisme supplémentaire en particulier chez l'enfant.
* Voir les cliniques spécialisées sur la page dédiée aux sites de cabinets dentaires.
EMDR, une solution prometteuse
Les approches psychothérapeutiques offrent une voie prometteuse dans le traitement de la phobie dentaire. Remboursée depuis peu par les Caisses d'assurance maladie
allemandes, la technique EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) donne des résultats encourageants dans le traitement des phobies dentaires. Appliquée avec succès en Hollande pour
diminuer la peur du dentiste, la technique EMDR est actuellement testée par les chercheurs de l'Université de Munster* qui espèrent obtenir d'aussi bon résultats que leurs collègues hollandais.
Le principe est d'amener le patient à se connecter avec le souvenir de l'expérience traumatisante dont la charge émotionnelle est ensuite inactivée grâce à la stimulation occulaire destinée à
agir tour à tour sur les deux hémisphères cérébraux. Les chercheurs de la polyclinique dentaire de l'Université de Münster espèrent ainsi permettre à leurs patients phobiques de renouer
sereinement avec les soins dentaires.
* Source: Dépêche idw - communiqué de presse de la clinique universitaire de Münster du 30/11/2007, publié sur bulletins-electroniques.com
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