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Des réseaux sociaux au FabLab : la culture scientifique et ses publics

Publié le 31 mai 2014 par Fuzzyraptor

L’arroseuse arrosée ! J’ai eu l’honneur d’être interviewée par Marion Coville pour le 8ème numéro de la sympathique revue POLI (« Politique de l’image »), sorti en février 2014 et dont le thème est «  Les images de la science  ». Vous trouverez ci-dessous quelques extraits de l’article en question : « Des réseaux sociaux au FabLab : la culture scientifique et ses publics » (7 pages tout de même !). Pour acheter le numéro (ce que je vous recommande fortement), c’est par ici.

Des réseaux sociaux au FabLab : la culture scientifique et ses publics

Marion Coville : (…) Au sein des médias, quels sont les enjeux de la vulgarisation scientifique et comment s’organise la pratique du journaliste, situé à l’intersection entre scientifiques, médias et publics ?

Marion Sabourdy : Il me semble qu’il y a autant de manières d’appréhender les sciences et la vulgarisation scientifique qu’il y a de médias et de journalistes. De mon côté, depuis 2007, j’ai eu l’occasion d’écrire sur plusieurs supports qui avaient chacun leurs propres contraintes (…). J’étais tour à tour plutôt concentrée sur l’actualité (…), sur un dossier de fond voire sur la réflexion autour de ma propre pratique, via mon blog, les échanges avec d’autres professionnels sur les réseaux sociaux et les différents billets que j’ai écrits ou édités pour le blog de Knowtex. (…) Si je devais résumer mon impression après ces quelques années : parler de science, c’est aussi bien évoquer les résultats scientifiques, l’histoire des sciences, la recherche, les gens qui la font et la manière dont les sciences et techniques impactent notre société (…).

M.C. : Du point de vue de la diffusion et de la médiation des sciences à un large public, comment concevez-vous le rôle d’un Centre de culture scientifique, technique et industrielle (CCSTI) ? Quels sont les enjeux d’un tel lieu ?

M.S. : Les rôles et les enjeux des CCSTI ne me semblent pas si différents de ceux des médias scientifiques (…) La principale différence, c’est que la grande majorité des CCSTI propose un lieu d’accueil des publics (…). Je vois aussi un autre avantage par rapport aux médias nationaux : l’implantation locale des CCSTI. En Limousin, où j’ai grandi, il existe un CCSTI pour la région et en Rhône-Alpes, où je travaille actuellement, il y en a même un par département ! (…) D’un point de vue plus personnel, j’ai un petit coup de cœur pour les actions à la frontière entre sciences et arts, qu’il s’agisse de la littérature, des arts numériques ou plastiques (…)

M.C. : Le programme Inmédiats interroge le rapport aux sciences des 15-25 ans. Y a-t-il des modes et des outils privilégiés pour diffuser la culture scientifique auprès de cette tranche d’âge ?

M.S. : (…) Du côté d’Inmédiats, nous lançons des projets depuis [2012]. Les FabLab pour commencer, qui permettent de concevoir des projets de fabrication variés, de la boîte à bijoux aux robots en passant par un jeu d’échecs ou une luge. Sans citer tous les projets nous travaillons en commun autour des notions de Living Lab (…), de Studio (actualité, captation en direct d’événements, mise en valeur de contenus), de mondes virtuels ou de serious games. Pour ma part, j’anime le groupe Communautés où, avec mes collègues, nous expérimentons autour de l’utilisation des réseaux sociaux (…) et des visites en ligne, nous réfléchissons à la manière « d’accrocher » une communauté sur un thème précis (…).

M.C. : Quel rôle occupent les différents réseaux et outils sociaux dans la diffusion des sciences et de la culture scientifique ?

M.S. : (…) En tant que responsable du blog [de Knowtex] de 2010 à 2012, aux côtés d’une équipe de geeks, j’ai eu l’occasion d’évoquer des initiatives françaises, ou de faire témoigner des porteurs de projets étonnants (…) Les « historiques » (…) sont sans doute les blogueurs scientifiques : ils constituent des pionniers qui se sont petit à petit rassemblés en communautés : le C@fé des sciences, Hypotheses.org ou Plume. Certains journalistes leur ont emboîté le pas et leurs blogs sont très suivis et commentés : {Sciences²} (Sylvestre Huet), Passeur de sciences (Pierre Barthélémy), Effets de Terre (Hervé Kempf). A noter que l’Agence Science Presse (Canada) vient d’éditer un recueil des meilleurs billets de blogs scientifiques francophones de l’année 2012 [entre temps, la nouvelle version est sortie !]. (…) Du côté de Twitter (…) [je] salue le CNES (Centre national d’études spatiales), qui organise régulièrement à Paris et Toulouse des « tweetups » où il invite des mordus d’astronomie à faire un live-tweet (…) de leur rencontre avec des ingénieurs (…) Les musées d’art sont un peu en avance sur nous : ils lancent des « campagnes » sur Twitter (…) en encourageant leurs visiteurs à utiliser des hashtags partagés comme #jourdefermeture (…) ou #cesoirjesors (…). Citons enfin les blogs dessins, comme celui de Marion Montaigne (…) et ceux des membres de Strip science, les podcasts comme Podcast science, les concours de pocket films (…) comme ceux que le service Science et Société – CCSTI du Rhône (…) organise, le mouvement de la recherche participative, comme Vigie Nature, du Muséum national d’Histoire naturelle (…), les serious games (…) ou encore les wikis, comme ceux des Petits Débrouillards. Et j’en oublie sûrement ! (…)

[+ trois autres questions, sur les événements de la communauté "culture scientifique et technique", l’Open science et les Fab Lab !]

Un grand merci à « Moossye » pour m’avoir donné l’opportunité de coucher sur le papier toutes ces réflexions et ces rencontres

:-)


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