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Tristesse Club : drôle, sensible et touchant

Par Vance @Great_Wenceslas

Véritable bizarrerie dans le paysage cinématographique français actuel, Tristesse Club, le premier long-métrage de Vincent Mariette, est une excellente surprise. Un film remarquablement écrit et interprété et dont l'influence de Wes Anderson lui confère un style très élégant et singulier.

[critique] Tristesse Club : drôle, sensible et touchant

Le réalisateur de Tristesse Club l'affirme d'emblée : son film s'inspire directement de ceux de Wes Anderson, que ce soit dans sa peinture de personnages marginaux en décalage avec le reste du monde ou dans son style si singulier. Il en rajoute d'ailleurs en décrivant ses personnages masculins, Léon/Laurent Laffite et Bruno/Vincent Macaigne, comme étant assez similaires à ceux qu'interprètent Bill Murray et Jason Schwartzman, deux habitués de l'univers du réalisateur de La Vie Aquatique. Avec de telles références et pour son premier film, Vincent Mariette prenait surtout le risque immense de se casser la gueule avec une œuvre maladroite, n'arrivant pas à la cheville de son modèle.

Pourtant, devant le résultat, on ne peut qu'admettre que cela fonctionne plutôt bien. Ce qui est sûr, c'est que le réalisateur n'a pas à rougir d'avoir voulu se confronter à la patte artistique si atypique de Wes Anderson. Au contraire, en insufflant un peu de ce qui fait le charme si particulier de cet auteur, Mariette arrive à en tirer un film étrangement très personnel.

Peut-être que cette impression est davantage due au manque d'ambition général constaté

Note sur 5 : 3
lorsque l'on évoque les comédies françaises modernes, le fait est que ce Tristesse Club se démarque à la fois par son style et par un humour qui paraît propre à son réalisateur. Car finalement, ce qui fait la grande qualité de ce film, ce n'est pas sa direction artistique ou son excellente photo à la Harry Savides, mais bien son écriture et la finesse de son interprétation. Le texte est génial, et davantage lorsqu'il est récité par des acteurs aussi talentueux. A ce titre, si l'on connaissait déjà Ludivine Sagnier et Laurent Laffite, Vincent Macaigne est une révélation, tout simplement extraordinaire de naturel. D'une immense maîtrise, techniquement surprenant, le film de Vincent Mariette s'impose comme une excellente surprise.

Un film drôle, sensible et touchant par un réalisateur à suivre, très recommandé. 

[critique] Tristesse Club : drôle, sensible et touchant

Titre original

Tristesse Club

Réalisation 

Vincent Mariette

Date de sortie

4 juin 2014 avec Haut & court

Scénario 

Vincent Mariette & Vincent Poymiro

Distribution 

Laurent Laffite, Ludivine Sagnier & Vincent Macaigne

Photographie

Julien Roux

Musique

ROB

Support & durée

2.35 :1 / 90 min

 

Synopsis : Si vous aimez les jeux de pistes, les vieilles Porsche, les sœurs qui n'en sont pas, les pères pas vraiment morts, les lacs et leurs secrets : bienvenue au club.

[critique] Tristesse Club : drôle, sensible et touchant


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