From Dusk Till Dawn : The Series // Saison 1. Episodes 6 à 10.
BILAN
J’ai eu du mal à aller au bout de ce périple. En effet, je crois que je ne sais même pas quoi penser de la fin de la saison 1 de From Dusk Till Dawn. J’ai l’impression que cette
série a complètement ravagée le film. L’issue est assez ridicule et tombe un peu comme tout depuis le début sous le coup d’un gros délire. On sent que Robert Rodriguez et ses
équipes ont voulu s’amuser. C’est honorable de vouloir s’amuser mais quand on fait une série, on tente un minimum de ne pas partir dans des délires proches de la mauvaise parodie sans que cela
soit un minimum amusant. From Dusk Till Dawn tente donc d’assumer jusqu’au bout son histoire sans réellement parvenir à tout tenir. J’ai eu l’impression que la série avait su
construire quelque chose d’intéressant dans ses cinq premiers épisodes (notamment car l’aspect fantastique de la série était encore assez maigre finalement) et puis tout d’un coup le tout part
dans tous les sens dans la seconde partie et l’on ne comprend littéralement plus rien. Car oui, à chaque nouvel épisode qui s’enchainait j’avais l’impression d’avoir des trains de retard.
L’association entre les frères Gecko et la famille Fuller était pourtant une bonne idée. Sauf que la série ne s’en sort avec eux que quand Richie se retrouve écarté du groupe dans l’épisode 1.08
si mes souvenirs sont bons.
C’était certainement l’épisode le plus intéressant de cette seconde partie. Entre Santanico qui tente de rallier Richie à sa cause ou encore Freddie qui confronte Carlos autour de sa destiné, on
avait un vrai mélange ésotérique à quelque chose de très Rodriguez-ien qui fonctionnait assez bien. Rapidement, ils vont tous apprendre le pourquoi du comment ils sont tous là et
surtout ce qui les relie entre eux. Car oui, ils ont bien plus de points communs qu’ils ne pourraient le penser (« Pandemonium » 1.07 s’en charge). Les épisodes passent
et les révélations aussi, sans pour autant créer de tremblement de terre. A mes yeux, la série n’a pas su gérer son histoire de base sur autant d’épisodes (je me demande donc comment ils vont
faire avec une seconde saison encore plus grande puisque 13 épisodes ont été commandé).A vouloir étirer encore et encore l’histoire de base, la série doit alors boucher les trous. Sauf que les
trous sont plutôt colmaté avec de la mauvaise colle qu’autre chose. Les personnages se retrouvent donc généralement à errer entre une révélation et un bout de l’histoire. C’est loin d’être aussi
excitant que cela aurait pu l’être. C’est ce qu’il y a de plus regrettable finalement car j’avais par moment de la sympathie pour From Dusk Till Dawn.
Bien au contraire, je suis même plutôt friand de ce genre de séries. Par ailleurs, bien que je ne sois pas un grand fan de Robert Rodriguez, je suis forcé de reconnaître son
talent pour l’absurde. On a pu le voir dans sa saga des Machete par exemple. Une bonne saga qui aurait été certainement plus intéressante à adapter. Je suis même certain que cela n’aurait pas
dérangé Danny Trejo d’être dans une série quand on voit tous les nanars qu’il peut faire au cinéma (des Direct to DVD quoi). From Dusk Till Dawn c’est énormément
de potentiel gâché dans des personnages qui manquent cruellement de fond et de forme. Car même la forme n’est pas si attrayante que ça. La série tente de nous vendre quelque chose d’original.
Certes, ce n’est pas le genre de choses d’un point de vue purement esthétique que l’on retrouve sur les autres chaînes mais cela ne veut pas pour autant dire que c’est comme ça que j’avais envie
que cela soit mis en scène. L’accent est parfois un peu trop mal appuyé et du coup From Dusk Till Dawn tombe sur des os. L’autre personnage que j’aimais bien dans cette série
c’est Carlos. Toute l’histoire autour du fait qu’il était un guerrier m’a beaucoup fait rire.
Note : 3/10. En bref, malgré le potentiel et des personnages globalement intéressants, la série s’enfonce dans le vide et l’ennui le plus total.