Et comme le groupe se présente, et je confirme, VS, c’est tout d’abord un univers. Pas que de sons, pas que d’images. Le groupe admet l’influence de Tim Burton, et je n’étonnerais personne en affirmant qu’ils font dans la musique ce que Tim Burton fait dans le cinéma. Avec son lot de réussite et de ratés également…. Tim Burton a crée des chefs d’œuvres, mais il a avant tout crée un univers, dynamitant les codes, n’ayant pas peur du bizarre, du curieux, et de malmener parfois un peu son public. VS ne dynamite pas autant les codes du disque, mais se crée un son propre, recherché. Là où le disque force l’admiration c’est que chaque titre, différent des autres sans créer une rupture, donne une autre image, utilisant une large palette sonore de sons synthétiques.
Et quand je parlais de ratés, ce n’est pas si négatif. Il y a des films moins réussis chez Burton, et le petit raté de ce disque, c’est l’accumulation de chansons trop calmes, trop douces qui font parfois décrocher. Certains disques manquent de douceurs, mais c’est presque l’effet contraire : trop d’images douces. Même un film lent doit avoir son lot de rebondissement pour garder l’intérêt, l’esthétique (visuel ou sonore) et un excellent jeu d’acteur ne suffit pas sur la durée.
VS termine la biographie sur son site avec cette phrase « VS continue d’apprendre, de grandir, d’évoluer… ». Malgré toutes les critiques positives que j’ai pu lire, le groupe garde la tête froide et admet sans prétention ou narcissisme qu’il peut encore apprendre. Pour être franc, je suis assez embêté d’être le plus négatif des critiques sur ce disque, moi qui distribue d’habitude beaucoup de bonnes notes. Mais comme le groupe le dit lui-même, je suis assez confiant sur l’évolution du groupe qui saura prendre toute critique constructive pour y gagner en notoriété.