Après le blues hivernal, voici la sinistrose printanière !
Rassurez-vous braves gens, d'ici peu, tout ça et d'autres drames encore, seront derrière nous, grâce au Dieu foot'ch'boal !
Le Veau d'or
Reprenons.
En général et en particulier, Je me fous du foot ! Alors quand le mondial pointe son ballon, je souffle d'agacement, à la pensée que partout, tout le temps, tout le monde va parler football !
Il se trouve que cette année, l'événement aura lieu au Brésil.
Avant, pour moi, le Brésil c'était ça :
Ou ça :
Ou encore ça :
Et ça :
Et même ça :
Sans oublier, le carnaval, la samba, la chirurgie esthétique, la violence, les favelas et autres clichés carte-postale, non dénués de richesses culturelles, qui, méritent sûrement le déplacement.
Seulement, à partir du 12 Juin et pendant un mois (Why???), le Brésil, ce sera ça :
L'engouement populaire n'a rien de mal en soi, évidemment. Dommage, cependant, que depuis l'antiquité, il serve d'écran à des réalités socio-politiques calamiteuses.
Jean-Léon Gérôme - Pollice verso (1872)
Du pain et des jeux... Comme un air de déjà-vu...
Avec en prime, tout un marketo-merchandising écœurant ! Achetez donc un nouvel écran, une nouvelle auto ou que sais-je encore ?, spéciale "Coupe du Monde" ! Con-consommer surtout, on con-compte sur vous !
Sans oublier que ce genre de rencontres foot-balistiques a aussi tendance à réveiller (et cautionner) un chauvinisme certain -et un certain chauvinisme- déjà bien trop enflammé, ces derniers temps...
Sans céder, non plus, à l'emballement démesuré ou au rejet absurde de l'équipe de France, selon les scores des "Bleus". Oui, parce qu'il y a aussi !
Pluie de critiques, justifiées ou pas, sur les "Bleus" et leur comportement de sales gosses et/ou sur leur entraîneur (ou sélectionneur ? C'est le même ?) vénéré ou détesté, à la moindre occasion !
Même moi , qui suis une étrangère volontaire de ce monde du ballon rond, je suis déjà soûlée, toute l'année par ce genre de commentaires ! Alors quand vient le mondial, c'est festival !
Oh mais quelle rabat-joie, me direz vous !
Détrompez-vous ! Je reconnais volontiers, la liesse communicative qu'une victoire peut provoquer.
Bambinette de moins de 10 ans, j'étais en vacances, dans ma famille transalpine, cet été là. Et ce qui m'a marquée, c'est bien la fête qui a suivi la fin du match !
Cris dans la rue, autos qui klaxonnent et hop ! On nous a embarqués pour une virée nocturne, avec gelati à la clé !
Téri Trisolini
*Détendons-nous c'est vendredi. Billet d'humeur donc :)