genre: science fiction
Année: 1989
Durée: 1h30
l'histoire: Lors d’une mission de routine, l’équipage d’une navette spatiale repère une gigantesque épave d’astronef dérivant dans l’espace. Après l’avoir brièvement exploré, ils ramènent sur Terre un échantillon récupéré à bord : un étrange objet en forme de ballon de rugby, ainsi que le squelette d’un corps humain vieux de 14000 ans !
La critique d'Alice In Oliver:
Sur ce blog, nous avons abordé de nombreux avatars et/ou copies avariées d'Alien: le huitième passager. Indéniablement, Moontrap, réalisé par Robert Dyke en 1989, appartient à cette catégorie. Sauf que le scénario flirte parfois du côté de Terminator.
En vérité, Moontrap pourrait s'apparenter à un mixe assez curieux entre le premier Alien et le film de James Cameron. En vérité, il s'agit surtout d'une bisserie science fictionnelle qui surfe sur le succès d'Alien et de Terminator pour séduire son audimat.
Au niveau de la distribution, pas grand chose à signaler, tous les acteurs sont des quasi-inconnus, et pourvu qu'ils le restent ! Seul Bruce Campbell, surtout connu pour avoir joué dans la trilogie Evil Dead, fait exception. Le scénario de Moontrap est de facture classique et accumule tous les poncifs du genre. Attention, SPOILERS ! Lors d’une mission de routine, l’équipage d’une navette spatiale repère une gigantesque épave d’astronef dérivant dans l’espace.
Après l’avoir brièvement exploré, ils ramènent sur Terre un échantillon récupéré à bord : un étrange objet en forme de ballon de rugby, ainsi que le squelette d’un corps humain vieux de 14000 ans !
Pour le reste, Moontrap doit composer avec un budget limité, soit la quasi totalité d'un SMIC albanais. Les effets spéciaux prêtent évidemment à sourire. C'est par exemple le cas lors des séquences spatiales ou de celles se déroulant sur notre astre lunaire.
Il faudra donc se contenter de figurines et de maquettes confectionnées à la va-vite. Quant à l'extraterrestre de service, il s'agit d'un petit androïde sorti tout droit d'une sorte de ballon de rugby ! Heureusement, notre cyborg-alien (je sais, faut suivre !) parvient à s'infiltrer dans un robot de la NASA.
Evidemment, la vraie star du film, c'est notre extraterrestre poisseux qui sévit au sein d'une carcasse métallique. Sur ce dernier point, le long-métrage a souvent recours à la bonne vieille technique de la stop motion. Hélas, et vous vous en doutez bien, l'alien de service n'est guère convaincant.
En résumé, la comparaison avec Alien et Terminator s'arrête bien là. Les acteurs font partie des grands abonnés absents, à l'image de Bruce Campbell, qui semble se demander comment il a pu se fourrer dans une telle galère !
A sa décharge, le scénario s'intéresse assez peu à la psychologie de ses protagonistes, qui ne sont là que pour se faire charcuter par notre extraterrestre en boîte de conserve. A ce titre, Moontrap est un pur produit du cinéma bis, réalisé avec trois francs six sous.
Pourtant, malgré ses nombreux défauts et ses incohérences, Moontrap se laisse suivre avec un certain plaisir et devrait logiquement ravir les fans de nanars. En résumé, il s'agit ni plus ni moins que d'un film de science fiction sans prétention, qui tente de jouer laborieusement avec ses maigres moyens.
note: 04/20
Note nanardeuse: 14.5/20