Le billet de JPROCK :
Le Lotto Arena est bien rempli ce soir, excepté le balcon supérieur qui a été mis hors service.
Chaque performance de Nine Inch Nails est un évènement en soi, les fans le savent bien, et ce soir
le spectacle va être réellement grandiose.
Il est 20h lorsque Cold Cave fait son apparition sur les planches.
Le projet de Wesley Eisold propose un mix intéressant de dark wave, de synthpop et de noise.
En duo sur scène, Cold Cave possède de bonnes compos bien ficelées qui ne récoltent ce soir qu’un succès poli auprès du public présent.
Pourtant le groupe mérite une écoute plus attentive et il serait intéressant de le revoir dans de meilleures conditions et devant un public plus ciblé.
Il est 21h lorsque Trent Reznor et ses acolytes se pointent sur scène.
Les premiers titres "Me, I'm Not ", "Copy of A "et "The Beginning of the End" sont joués avec puissance avec des machines, le groupe baignant dans des halos lumineux assez étriqués.
Mais d’un coup, tout démarre réellement et prend une autre tournure avec "March of the Pigs » !
Le rideau tombe et dévoile un light show gigantesque.
Le band utilise désormais batterie, basse, keys, machines et guitares, et atteint alors une dimension visuelle et musicale qui ne cessera de progresser tout au long du set.
Plus de son, plus de lumières, plus de projections d’une recherche artistique rare, un incroyable crescendo musical et lumineux qui vous entraîne dans un voyage sidérant dont on ne sort pas indemne.
« Piggy" est bluffant, « Reptile" rampant et inquiétant, Closer et Disappointed enivrants.
Arcbouté sur son pied de micro, Trent donne tout ce qu'il a avec une rage et une puissance uniques, puis calme le jeu, pour ensuite faire place à des instants de torpeur où le son s’étire lentement pour mieux resurgir ensuite.
Nine Inch Nails sur scène c’est une bombe orgasmique, c’est une puissance contrôlée qui vous bouscule sans jamais vous détruire.
Au fil des titres le public s’enflamme et l’ambiance monte.
Les lights sont éblouissants et les vidéos projetées en fond de scène forment pour chaque titre de véritables tableaux surréalistes et enivrants d’une beauté étrange et absolue.
La fin du set est énorme avec « Beside you in Time" , « Wish », "The Hand that Feeds »et "Head like a Hole ».
Trent Reznor lève les bras au ciel et la foule lui fait un triomphe.
En rappel le band revient interpréter "The Day the World Went Away » et la grand messe s’achève sur une version belle à vous arracher des larmes de « Hurt « tout en puissance contenue et en
nuances.
Un beau moment d'émotion, une fin de concert idéale qui laisse le spectateur pantelant après un spectacle total d’une rare inventivité.
Géant !
Texte et photos : JPROCK.
Setlist:
The Downward Spiral / The New Flesh
Me, I'm Not
Copy of A
The Beginning of the End
March of the Pigs
Piggy
Reptile
Survivalism
Gave Up
Sanctified
Closer
Disappointed
Find My Way
The Warning
The Great Destroyer
Hand Covers Bruise
(Trent Reznor and Atticus Ross cover)
Beside You in Time
Wish
The Hand That Feeds
Head Like a Hole
Encore:
The Day the World Went Away
Hurt