Zagato, reconnu pour le caractère flamboyant des voitures auxquelles ils s’attaquent, a choisie pour dernière cible une sportive qui n’avait selon moi besoin d’aucune chirurgie majeure, la Lamboghini Gallardo, une LP 570-4 Superleggera pour être plus précis. En fait, juste le fait de dire qu’il s’agissait à la base d’une Gallardo c’est déjà beaucoup demandé, cette création homologuée par Lamborghini a été nommée 5-95 en l’honneur de la 5e collaboration entre les deux entreprises ainsi que le 95e anniversaire du constructeur.
La première erreur qu’a faite Zagato sur cette 5-95, c’est d’en arrondir ses formes affûtées. Certes, le carrossier nous a habitués à ce genre de transformation sur des Aston Martin, mais le résultat est disons-le, moins convainquant sur une Lamborghini. En revanche, c’est un succès pour Zagato puisqu’il s’agit de sa marque de commerce que de créer des choses qui n’auraient jamais dû être créée et certaines personnes sont prêtes à payer une véritable fortune pour un bolide qui ne ressemble à rien et dont l’emblème à lui seul génère plus d’attention qu’une soucoupe volante atterrissant en plein centre ville de New York. Si des personnes sont prêtes à débourser des sommes colossales pour des morceaux de tissu assemblé par un designer fameux, alors imaginez ce qu’il en sera d’une voiture bâtie par Lamborghini et préparée par Zagato.
Une question de fierté
Cette 5-95 qui sera d’ailleurs un modèle unique a été commandée par Albert Spiess, l’un des collectionneurs de Lamborghini les plus influents du monde et comme il possède une partie de l’histoire de la marque, cette dernière ne pouvait tout simplement pas lui refuser la possibilité d’ajouter une page à son livre.
Rien de plus
Elle a droit à un nouveau nom, une nouvelle carrosserie et une histoire unique, mais cette Lamborghini unique reste une Gallardo pure laine sous le bonnet, ce qui signifie qu’elle est propulsée par un V10 de 5.2 litres développant 570 chevaux. Ce dernier permet à la 5-95 de boucler le 0-100 en moins de 3.4 secondes en plus d’atteindre une vitesse de pointe de 325 km/h.
La loi de l’offre et la demande
M. Spiess est probablement l’une des seules personnes au monde capable de payer et convaincre Lamborghini de lui créer une voiture unique et Zagato était le carrossier idéal pour le projet étant donné que ce dernier en possède déjà plusieurs créations. M. Spiess a souligné dans un récent communiqué de presse qu’il a toujours apprécié l’impact visuel créé par Zagato. Chose certaine, qu’on aime ou qu’on n’aime pas, cette 5-95 est un classique né.
Auteur: Jean-Sébastien Poudrier