Le vin de De Fargues est absolument resplendissant. On atteint des sommets : tout est en précision et en finesse et il est surtout cette complexité rendant indécelables séparément une confusion de fruits et de fleurs. Les saveurs semblent toujours se démultiplier tant la liqueur est puissante et tant elle exacerbe le fruité.
Les autres vins sont tout aussi charmeurs et affriolants.
De Fargues 2011
Le nez est d’une intense complexité aromatique, dépliant l’éventail d’une multitude d’épices douces, plus florales que de fruits ou de baies, notamment par un côté safran pur (pistil).
Se combinent aussi des notes de cuir, de cire, et d’autres plus capiteuses de fleurs séchées (pétales de rose)
Le fruit apparaît aussi, comme l’ananas cuit, l’abricot, le kumquats, et l’écorce d’orange confite.
La bouche se présente avec la très grande douceur sapide d’une muscade très fraîche. Et progressivement se révèlent tour à tour des saveurs d’encaustique, de cire, de résine douce, qui alliées avec une vive acidité apporte fraîcheur, puissance dès le maintien à une liqueur d’un dynamisme saisissant. Le fondu des arômes est extraordinaire, rendant la palette complexe. La bouche demeure fraîche et salivante.
Daniel : saveurs intenses de fruits jaunes rôtis (abricot dominant), et d’épices variées, bouche ample, volumineuse, dense, signant un grand botrytis, très longue finale, puissante, équilibrée, complexe et très savoureuse. Noté 18
De Fargues 2007
Se découvre par un nez de tilleul et de fleurs séchées. La bouche est d’une grande souplesse et une grande profusion de saveurs la saisit.(épices, vanilles, rhum, dattes, figues, abricots, agrumes, plus exactement la peau d’agrume confite, miel)
Grande puissance et confusion de saveurs, belle fraîcheur salivante de dattes et d’abricots.
Dans ce 2007, le boisé est plus diffus selon les composantes aromatiques qu’il apporte par rapport au 2011.
Guiraud 11
Le premier millésime bio.
Le nez est éminemment floral, fait de fleurs blanches principalement, peut être le lilas.
La bouche présente une belle acidité dès le milieu de bouche, du miel, du tilleul, de l’orange, se dimensionne bien dans son maintien, avec énergie, et révèle par son acidité le goût de l’ananas et un abricot très pur. Beaux élans de la finale.
Daniel : liqueur pure, puissante, et énergique, rehaussé d’intenses et séduisants fruits très rôtis, qui illuminent la longue finale, riche, onctueuse, complexe et harmonieuse. Noté 17,5+
Giraud 2001
Très floral au nez !
La bouche est d’une grande légèreté, elle présente de l’abricot à tous les étages, très pur, et prouve dès le maintien une densité de liqueur et une richesse du vin qui ne se départit nullement de sa fraîcheur.
Doté d’une franche acidité, il s’équilibre parfaitement et permet des allonges sapides remarquables.
Lafaury-Peyraguey 2011
Le nez est peu disert en l’état ; quelques épices orientales, comme la cardamome ou le gingembre, du fruit, avec l’abricot et du miel, floral.
La bouche est souple, mais puissante et dotée d’un goût de champignon séché, de fruits secs (pistaches , noisettes), de figues fraîches et de dattes. La liqueur est souple, vive et dynamique.
La finale est accorte avec un soupçon d’amers ; elle laisse la bouche pure sur de l’abricot.
Daniel : massif, généreux, ample, intenses fruits rôtis, longue finale opulente, riche, bien équilibrée, très savoureuse. Noté 17+
Lafaury-Peyraguey 2005
Le nez est sur l’abricot confit, et le miel. Le vin décline une belle pureté de l’abricot en bouche.
Il s’appréhende avec souplesse, douceur du maintien, fraîcheur de la finale, et on lui apprécie un petit côté rhum, raisins secs. Puis, il est des élans savoureux de dattes et de figues, et d’abricot dans la finale.
Isabelle