Dans les faits, la plupart des systèmes alimentaires traditionnels combinent céréales et légumineuses : riz et soja en Asie, maïs et haricots en Amérique, blé et pois chiches autour de la Méditerranée, mil et niébé en Afrique, etc. La réalité est que, depuis le Moyen Âge, les produits animaux, et la viande en particulier, ont été extrêmement valorisés par rapport aux végétaux et sont devenus symboles d’un statut supérieur : quand on est riche, on mange de la viande ; quand on est pauvre, on « végète »… Et la science du XIXe siècle s’en étant mêlée, elle a fourni une justi cation of cielle : « Si vous ne mangez pas de produits animaux, vous aurez une carence en protéines ! » Pourtant les protéines existant dans les parties vertes, chlorophylliennes, des végétaux sont parfaitement équilibrées en acides aminés essentiels – contrairement aux protéines des organes de réserve que sont les céréales et les légumineuses.
François Couplan
Pour en savoir plus « Guide nutritionnel des plantes sauvages et cultivées », de François Couplan, éd. Delachaux et Niestlé.
François Couplan est l’auteur de nombreux ouvrages sur les plantes et la nature. Il organise des stages et des formations. Infos : www.couplan.com