Deux jours, une nuit : j'ai redécouvert Marion Cotillard

Par Marinouaustralie
On passe d'un extrême à un autre. Je vous parlais hier du dernier film de David Cronenberg, aujourd'hui j'aimerais vous dire quelques mots sur le dernier film des frères Dardenne. Eux aussi sont des habitués du festival de Cannes. Cette fois-ci, pas de prix reçu à l'issue de la cérémonie de clôture mais pourtant, il s'agit d'un grand film, un film touchant, très dur en ce qu'il aborde des sujets durs, de société, d'actualité. Et ce n'est pas peu dire ... Le sujet est grave, sans doute inspiré d'un fait réel. L'action se passe près de Liège en Belgique, Sandra est sur le point d'être réintégrée dans l'entreprise qui l'emploie suite à une longue dépression. Elle doit faire face à une ultime difficulté, son poste est menacé. Elle peut éviter son licenciement si elle réussit à convaincre ses 16 autres collègues de renoncer à une prime de 1000 €. Tout se jouera en deux jours et une nuit. Habituellement, les performances de Marion Cotillard ne me touchent pas. Je n'aime pas sa manière de jouer, je n'aime pas plus la manière dont elle s'exprime, en interview à la télé par exemple. Bref, je ne fais pas partie du fan club de Marion Cotillard... Mais ça... C'était avant. Je dois admettre que cette fois-ci, sans maquillage ou très peu, sans excès, joue le rôle d'une femme tantôt désespérée, tantôt combattive, trouve en elle la force de se bouger, de se dépasser. Elle m'a bouleversée, je dois le reconnaître. Elle aussi aurait peut-être mérité un prix d'interprétation à Cannes, ex-æquo avec Julianne Moore. En somme, un film puissant, sensible, dur aussi. Un film comme le reflet de notre époque, la dureté du marche du travail. La vie quoi ! 
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