Je ne savais pas si j'allais vraiment vous parler de ces deux livres-là. Non qu'ils m'aient véritablement déçue, mais je n'ai pas été transcendée par leur lecture. D'autres en ont dit qu'ils étaient génialissimes. Je suis assez réservée sur le superlatif. Quoi qu'il en soit, ils sont solides par leur construction, cohérents par leur ambiance. Ils me restent en mémoire, c'est pourquoi j'ai fini par vous en causer deux mots (deux, pas plus). José Saramago, La lucarne. Une amie m'a récemment conseillé d'aller lire l'intégrale de Saramago. D'après elle (et c'est une spécialiste en littérature), c'est un génie. J'ai commencé par celui-là, peut-être n'aurais-je pas dû ? Peut-être dois-je retenter ma chance avec un autre roman du même auteur pour me faire une idée plus précise, plus objective ? La lucarne est apparemment une oeuvre de jeunesse que les éditeurs, à l'époque, avait refusée, et qui est ressortie de derrière les fagots après la mort de l'auteur. On dit que Saramago n'aurait sans doute pas produit une telle oeuvre si cette première création avait été éditée. On dit aussi que ce premier opus porte en lui le germe de toute l'écriture du Portugais. Je me suis retrouvée dans une atmosphère proche de certains auteurs espagnols de la première moitié du vingtième siècle : ce mélange de poésie fataliste, de peinture sociale réaliste et de drame sous-jacent. Les personnages qui déambulent dans l'immeuble ont à la fois tout et rien à raconter. Aucune action véritable dans La lucarne, et pourtant tout y est dit de la condition humaine, de ses travers, de ses élans assouvis ou réprimés. Une fresque littéraire du genre de celles que peignait le peintre mexicain Diego Rivera en son temps.
Je ne savais pas si j'allais vraiment vous parler de ces deux livres-là. Non qu'ils m'aient véritablement déçue, mais je n'ai pas été transcendée par leur lecture. D'autres en ont dit qu'ils étaient génialissimes. Je suis assez réservée sur le superlatif. Quoi qu'il en soit, ils sont solides par leur construction, cohérents par leur ambiance. Ils me restent en mémoire, c'est pourquoi j'ai fini par vous en causer deux mots (deux, pas plus). José Saramago, La lucarne. Une amie m'a récemment conseillé d'aller lire l'intégrale de Saramago. D'après elle (et c'est une spécialiste en littérature), c'est un génie. J'ai commencé par celui-là, peut-être n'aurais-je pas dû ? Peut-être dois-je retenter ma chance avec un autre roman du même auteur pour me faire une idée plus précise, plus objective ? La lucarne est apparemment une oeuvre de jeunesse que les éditeurs, à l'époque, avait refusée, et qui est ressortie de derrière les fagots après la mort de l'auteur. On dit que Saramago n'aurait sans doute pas produit une telle oeuvre si cette première création avait été éditée. On dit aussi que ce premier opus porte en lui le germe de toute l'écriture du Portugais. Je me suis retrouvée dans une atmosphère proche de certains auteurs espagnols de la première moitié du vingtième siècle : ce mélange de poésie fataliste, de peinture sociale réaliste et de drame sous-jacent. Les personnages qui déambulent dans l'immeuble ont à la fois tout et rien à raconter. Aucune action véritable dans La lucarne, et pourtant tout y est dit de la condition humaine, de ses travers, de ses élans assouvis ou réprimés. Une fresque littéraire du genre de celles que peignait le peintre mexicain Diego Rivera en son temps.