Si le blogueur est souvent méprisé, il ne faut peut-être pas s’arrêter à cet état de la piensance, et plutôt voir la formidable chance que nous avons de pouvoir écrire sans passer sous les fourches caudines d’un rédacteur en chef, ou la demande des clients et des annonceurs. Même si notre diffusion se réduit à nos quelques dizaines de lecteurs, nous pouvons laisser une trace, et développer des sujets, et sous un angle que personne n’aborde jamais. Le biais dans notre écriture tient peut-être à ce que nous sommes souvent des urbains, de niveau moyen, et dont le regard n’embrasse pas toute la société, mais chaque rédacteur n’est-il pas dans la même situation ? Il ne faut pas céder à ce terrorisme intellectuel, que les blogueurs n’auraient pas de légitimité, et continuer de creuser notre sillon, ne serait-ce que pour permettre à d’autres d’accéder à des réflexions peu répandues, et recherchés pour leur spécificité justement.