Monsieur Renaud Bachy, par l’intermédiaire de la MIR, se devait de mettre en place des plans pour améliorer la situation économique des harkis et leurs familles. Comme vous le savez, Monsieur Renaud Bachy a été Président de la Mission Interministérielle aux Rapatriés (MIR). M. Bachy était chargé de préparer les mesures de solidarité nationale en faveur des rapatriés et mettre en œuvre les petites mesures décidées par les pouvoirs publics.
Aussi, M. Bachy devait traiter prioritairement des dossiers concernant la mémoire. Il a œuvré à la mise en place de la Fondation pour la mémoire de la Guerre d’Algérie, des combats du Maroc et de Tunisie qui n'a actuellement aucun représentant au titre des associations de harkis parmi le Conseil d’administration ou le Conseil scientifique. A part, un ancien ministre des anciens combattants. Enfin, M. Bachy se devait d'obtenir des résultats sur l’accès à l’emploi des enfants de harkis qui n'a produit aucun résultat.
Aujourd'hui, nous nous étonnons de sa promotion. Cette nomination aurait mérité une réponse mais...visiblement, elle doit gênée.
Nous vous proposons ci-dessous un article publié sur le site de acteurspublics à propos de la nomination Renaud Bachy sous le titre Renaud BACHY « rapatrié » à Bercy.
Le gouvernement vient de nommer au tour extérieur celui qui dirigeait les deux administrations chargées de la politique des rapatriés, dont les missions ont notamment été transférées à l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre.
Renaud Bachy, 59 ans, vient d’être nommé, au tour extérieur en Conseil des ministres, contrôleur général économique et financier de 1re classe, l’un des corps d’inspection de Bercy. C’est le dernier acte d’une rationalisation importante des structures administratives chargées de porter la politique pour les rapatriés et dont il était l’homme fort, à savoir l’Agence nationale pour l’indemnisation des Français d’outre-mer (Anifom), chargée d’indemniser les rapatriés, et la mission interministérielle des rapatriés (MIR).
La suppression de l’Anifom avait déjà été envisagée en 2011 par l’équipe de Nicolas Sarkozy, qui y avait in fine renoncé de peur de perdre des voix dans cet électorat lors de la présidentielle à suivre. Après l’alternance, le gouvernement Ayrault a tranché et transféré dans le cadre de la loi de finances 2014 les missions de ces deux structures à l’office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) en relation avec le service central des rapatriés à Agen.
Radiation
Renaud Bachy présidait la MIR depuis 2007 après en avoir été le secrétaire général de 2002 à 2007. Cet ancien conseiller de François Fillon au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et de Jean Tiberi à la mairie de Paris chapeautait aussi, depuis 2011, l’Anifom. En février 2012, quelques semaines avant la présidentielle, Nicolas Sarkozy lui avait octroyé le titre de préfet tout en le maintenant à la tête des deux structures. Titre que le gouvernement Ayrault lui avait retiré quelques mois plus tard, en décembre, dans un geste inédit sous la Ve République, en profitant du fait qu’il n’avait pas été titularisé. La droite avait protesté.
Un an et demi plus tard, Renaud Bachy obtient donc un geste du pouvoir socialiste et scelle de fait son entrée dans la haute fonction publique. Il suit ainsi le même itinéraire qu’Olivier Buquen, ancien délégué interministériel à l’intelligence économique à Bercy. Issu du privé et proche de l’ancienne majorité, ce dernier avait été promu préfet par Nicolas Sarkozy le même jour, en février 2012, que Renaud Bachy et radié du corps par la gauche en même temps que lui en décembre 2012. Il a lui aussi été finalement promu contrôleur général économique et financier de 1re classe, en juin 2013, après avoir été remplacé à la tête de la délégation interministérielle.
Au cabinet de Jean Tiberi
Au cours de sa carrière, Renaud Bachy, docteur en droit et en sciences politiques, a officié comme chargé de mission à l’Union de l’Europe occidentale (UEO), puis au secrétariat général de la défense nationale (SGDN) jusqu’en 1987. Adjoint du président du Comité d’action scientifique de la défense en 1987, il est le directeur général de l’Agence pour la diffusion de l’information technologique en 1990. Conseiller de défense auprès de François Fillon au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en 1995, il est aussi directeur de cabinet du délégué aux rapatriés auprès de Roger Romani, le ministre des Relations avec le Parlement, de 1995 à 1997.
Directeur adjoint du cabinet de Jean Tiberi à la mairie de Paris en 1997, Renaud Bachy a ensuite dirigé, de 1999 à 2002, Paris Développement, le comité d’expansion économique de Paris.