Encore une spécificité française qu’il ne faut surtout pas remettre en cause : Les « ponts ». Le monde entier nous les envie, (enfin, surtout le viaduc de Millau , LOL !) , et pour beaucoup de pays qui foncent dans le XXI ème siècle avec optimisme, ils sont une curiosité ; Car pour faire un pont, il faut non seulement un jour férié, mais que ce jour soit chômé, et qu’en plus, il soit « bien « placé - un jeudi , c’est parfait ! - pour être complété par les fameux RTT. Qui sont les enfants illégitimes des 35 heures. Férié + 35 h = ponts. Et au moment où la courbe du chômage décidément ne s’inverse pas, il y a de quoi désespérer toutes celles et ceux qui recherchent du boulot désespérément. Déjà, l’expression « jour chômé » est choquante pour celles et ceux qui chôment en permanence. Pour eux, ces ponts ne signifient pas la possibilité d’un repos bien mérité après des semaines de travail harassantes. Les « demandeurs d’emploi » comme d’ailleurs les créateurs d’entreprises, comme ceux qui essaient de développer un commerce, un projet, n’y voient qu’administrations ou banques fermées, des dossiers qui ne sont pas traités, des interlocuteurs « absents juqu’à Lundi ». Ils leur font sentir qu’ils appartiennent à l’autre France, celle qui est exclue du paradis de l’emploi garanti, des CDI et donc des R.T.T.La tradition a bon dos. Prenez le Lundi de Pentecôte. Il y a bien longtemps, que l’Eglise catholique a rappelé que cette journée n’était liée à aucune obligation religieuse. Il n’est plus férié ni en Espagne, ni en Italie, Portugal, Irlande, Pologne, des pays qui en matière d’empreinte par le catholicisme ne sont pas à la traîne. Sauf chez nous. Chez nous, les ponts sont devenus une vraie religion, que même la droite n’a pas eu le courage de remettre en question. Profitons bien des ponts : Ils nous permettront de regarder passer le train de la croissance… chez les autres !
Nous vivons une e-poque formidable.