Voici en ligne le quatrième volet !
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Cancre cuisiné à la cannelle canaille
Spécialité de Toussaint pour petites pestes et grands malades
Recette proposée par maîtresses Dup et Phooka
65 kilos de viande de second choix vigoureusement attendrie au maillet ; 1 intégrale de Pierre Desproges ; 2 sacs de farine de Grands Anciens label Providence A.O.C. ; un sachet de levure chimique Tim Burton ; 3 cubes de bouillon de bave de triton ; une cuillère à café de cannelle en poudre.
Bercez trop près du mur, faites mariner dans le lait et les langes souillés, attendez que votre cancre gazouille.
Nourrissez ensuite votre mascotte de bandes dessinées (Spirou, Achille Talon, Les Eaux de Mortelune...) de sorte qu'elle entre en ébullition.
Laissez reposer quelques années devant des films d'horreur, jusqu'à ce que la croûte de votre cancre se cloque de boutons d'acné. Envoyez au lycée, réglez votre système scolaire sur thermostat 10, fonction grill enclenchée.
Ajoutez une pincée de jeux de rôle, deux-trois séries râpées (Breaking bad, Sherlock...) puis servez avec sa garniture de musiques tonitruantes et ses verrues.
À vos fourchettes, et n'hésitez pas à piquer les parties tendres de la bête !
Crédit photo : Julie Deltorre, pour Chaudron Magazine
Je ne connaissais pas la série des " Dictionnaires amoureux " avant de parcourir ta question, Olivier. Bientôt Le Dictionnaire amoureux des bébêtes et croquemitaines, par Anthelme Hauchecorne ? J'avoue que le titre me plaît. Espérons qu'une âme bienveillante des éditions Plon lise un jour cette interview, sans frôler l'infarctus. Je ne prétends pas changer la face du monde avec mes nouvelles. Il faudrait plus que des mots pour défendre des valeurs telles que l'écologie, l'humanisme... À travers l'écriture, je cherche plutôt un exutoire, une façon productive d'exprimer mon indignation sans avoir à équarrir sauvagement certains concitoyens pénibles. Je crains hélas que la barque de mon dégoût ne prenne l'eau plus vite que je n'écope, avec mes gentilles histoires. Un jour viendra, la coupe sera pleine et je passerai à l'acte : peut-être mordrai-je un élu FN, ou bien détruirai-je un champ d'OGM ? Le cas échéant, je compte sur toi Olivier pour m'apporter des oranges. Sanguines et bios, comme je les aime. Enfin, j'ai suivi ton conseil et diffusé gratuitement La Guerre des Gaules sur Facebook. J'invite les curieux à y jeter un œil, ou même les deux, et à relayer. L'illustration de Loïc Canavaggia justifie à elle seule le détour. À vos clics !
Je cultive en effet une fascination malsaine pour les souterrains. Peut-être subsiste-t-il en moi un troglodyte refoulé ? Peut-être suis-je le chaînon manquant entre le hobbit casanier et l'ours mal léché ? À dire vrai, cette passion pour les sous-sols résulte plutôt des contes et légendes dont je m'abreuve. Chez les Germains par exemple, les créatures fantastiques grouillaient dans le Nibelung, situé sous nos souliers. Les esprits hantaient les marais, à califourchon entre terre et flots, entre le monde des vivants et celui des morts. Comme quoi, outre les troubles mentaux de l'auteur, l'importance accordée dans mes écrits aux éléments chtoniens procède bel et bien d'une longue tradition. En matière de patience, c'est moi qui te remercie. Il en faut beaucoup pour lire mes idioties.