D’une durée de six mois, le projet, qui a été prorogé de deux mois, a été mis en œuvre par des experts allemands de l’Institut fédéral d’Allemagne de recherche et
d’essais de matériaux affilié au ministère fédéral de l’Economie et de la Technologie, dans le cadre du programme P3A. Ce recours à l’expertise allemande devait concourir au renforcement du
dispositif algérien d’accréditation qui couvre les organismes d’évaluation de la conformité, les laboratoires d’essai et d’étalonnage, les organismes d’inspection et les organismes de
certification. Un besoin exprimé par la partie algérienne, à savoir Algerac et, dont la feuille de route devait consister à consolider le rôle de l’organisme algérien d’accréditation dans
l’infrastructure « Qualité », notamment à l’international, d’autant plus que l’objectif porte sur l’appui de ses capacités organisationnelles, réglementaires et managériales dans la
perspective de la reconnaissance de l’organisme algérien par ses pairs européens. Un objectif qui semble atteint selon les résultats présentés, hier, lors de la cérémonie de clôture du programme
qui s’est déroulée au siège d’Algex en présence des partenaires allemands, du SG du ministère du Commerce, de l’ambassadeur allemand à Alger, et de représentants de la délégation UE dans notre
pays. Le directeur général d’Algerac a, en fait, exprimé sa satisfaction quant aux résultats obtenus à travers cette assistance technique qui a consisté en la formation d’experts algériens dans
la finalité « d’adapter notre dispositif aux exigences internationales ». M. Noureddine Boudissa estime, toutefois, que si les « objectifs fixés dans la feuille de route ont été
atteints, « ces résultats satisfaisants ne sont pas suffisants, d’où l’option pour d’autres programmes » car « nous sommes en phase de reconnaissance par nos pairs », ce
qui signifie que l’organisme « aura sa place dans le système mondial d’accréditation ». En fait, Algerac a encore des besoins et sera obligé de solliciter d’autres pays pour acquérir
d’autres expertises ». Algerac qui a cadré près d’une trentaine d’organismes et laboratoires et enregistré une vingtaine de demandes nouvelles d’accréditation a, ainsi « rattrapé le
retard » et enregistré « une avancée significative », a affirmé M. Boudissa. Le SG du ministère du Commerce dira, pour sa part, sa satisfaction quant à « l’augmentation
constante des projets de jumelages » et par rapport aux résultats du programme BAM, après huit mois de collaboration. Evoquant une quinzaine de nouveaux projets inscrits dans ce contexte, M.
Aïssa Zelmati a rappelé que le programme a « un rôle primordial dans la consolidation de l’infrastructure « qualité » et, la reconnaissance d’Algerac par ses pairs ». Aussi,
« dans le cadre de l’OMC et la zone européenne de libre-échange, il est fondamental que notre pays soit doté d’une infrastructure qualité qui puisse faciliter les accords avec ses
partenaires » en matière « de la libre circulation des produits et d’accès de l’Algérie aux marchés extérieurs ». Le projet est également censé « contribuer au processus
d’ouverture avec l’UE », a affirmé M. Zelmati. L’ambassadeur d’Allemagne en Algérie, M. Götz Lingenthal a affirmé que le programme en question a « été mené avec succès » et que ce
dernier « s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord d’association avec l’UE. « C’est un pas important pour l’Algérie dans l’intégration des marchés européens », dans
le sens où « l’accréditation a un rôle clé dans la suppression des obstacles techniques au commerce », a-t-il déclaré. Le projet, a-t-il ajouté, devait contribuer au renforcement des
capacités d’Algerac et le partenariat entre l’Algérie et l’UE ainsi que l’intensification des relations avec l’Allemagne ». Le projet avec BAM a « pleinement réussi », a indiqué,
pour sa part, le responsable de la coopération au sein de la Délégation de l’UE, M. Paulo Martins. Le projet a « contribué à améliorer la compétitivité des produits algériens, faciliter les
échanges commerciaux avec l’UE. Le P3A porte cette préoccupation « de renforcer les institutions algériennes ». L’intervenant citera quinze projets de jumelage dont cinq achevés
alors que les dix restants sont en phase d’analyse finale et portent sur les finances publiques, le transport et l’innovation. M. Paulo Martins annoncera la mobilisation de frais
additionnels pour répondre à la demande algérienne en matière d’accompagnement technique. Ce jumelage, le 10e du genre, financé en partie par l’UE est mis en œuvre entièrement par la partie
allemande, pour un montant de 250.000 euros.
D. Akila
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