Elles imitent les substances les plus connues comme le cannabis, l’ecstasy ou la cocaïne, elles se diffusent via Internet et inquiètent l’Europe. L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) est, à l’initiative, du projet européen TREND (Tendances récentes et nouvelles drogues) et documente ce phénomène en répertoriant et en analysant les produits en circulation. Une enquête lancée auprès des usagers eux-mêmes qui… » devront en répondre »…
C’est la première enquête Internet sur ces nouvelles drogues de synthèse menée auprès des usagers occasionnels ou réguliers des nouveaux produits de synthèse par questionnaire anonyme en ligne.
Car le constat est impressionnant, ce sont près d’une centaine de nouveaux produits de synthèse (NPS), des drogues imitant les effets des substances illicites les plus connues qui ont été identifiés en France depuis 2008, dont 36 au cours de l’année 2013. En Europe, 281 nouvelles substances ont été recensées au total depuis cinq ans, dont 81 en 2013. Et leurs usagers sont bien évidemment peu informés sur les substances elles-mêmes et leurs effets.
De quoi s’agit-il? Il s’agit de substances synthétiques ayant des effets stimulants, hallucinogènes ou sédatifs, vendu sous des noms divers, El Padrino, Ex, K2, Diablo, Funky ou directement ou sous leur nom chimique, GBL, GHB, la méphédrone, penthédrone, méthoxetamine, MDPV, 6 -APB, bk- MDMA, 3,4- DMMC,…
· Préoccupations avec les euphorisants légaux, dits naturels dont le kratom, la salvia et les champignons hallucinogènes ou de synthèse, principalement vendus en ligne. Les cannabinoïdes synthétiques qui sont des mélanges à base de plantes avec des cannabinoïdes de synthèse ont déjà été mis en cause pour leurs effets cardiovasculaires.
· D’autres substances à base de plantes entraînent des effets hallucinogènes, stimulants ou sédatifs : Elles se présentent sous forme d’extrait, concassé, comme par exemple, le kratom (Mitragynaspeciosa), Salvia divinorum, damiana … Si ces substances sont déjà connues, elles circulent désormais de manière plus massive via l’internet.
Des équipes de chercheurs en France, Pays-Bas, Pologne, République tchèque et Royaume-Uni travaillent ainsi au projet I-Trend (Internet Tools for Research in Europe on New Drugs) avec, pour objectif, d’apporter une meilleure connaissance sur l’offre et l’usage de ces substances. Le questionnaire sera également proposé aux Pays-Bas, en Pologne et en République tchèque.
Avec ces nouvelles drogues, de nouveaux problèmes de santé : L’OFDT rapporte aujourd’hui de nouveaux problèmes de santé liés à toutes ces substances, y compris des cas de dépendance chez les consommateurs réguliers et des problèmes inattendus comme les troubles de la vessie chez les consommateurs de kétamine. Des cas qui restent actuellement hors spectre de surveillance.
Objectif Prévention : Les données recueillies par I-Trend et dont les résultats devraient être connus au cours de l’année 2015 doivent contribuer à la construction d’une prévention adaptée à ce nouveau marché. Car le défi est complexe, avec les progrès des technologies de l’information et la diffusion de ces nouvelles substances psychoactives ou drogues de synthèse.
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