Bref, tout le monde est coupable, sans vraiment l'être. Une fois le mouvement enclenché, il devait être quasiment impossible de l'arrêter.
Enseignements ?
- La cure d'austérité était une mauvaise idée, il aurait fallu répartir la réparation de la crise entre débiteurs et créditeurs. Cela aurait été, probablement, dans l'intérêt de tous. En particulier, nos banques doivent aujourd'hui être saturées de comptes pourris, ce qui les empêche de prêter. (Mais elles ne le disent pas.)
- Nous aurions surtout besoin de systèmes qui permettent de détecter le risque de tels phénomènes, de façon à agir tant que nous le pouvons encore.
- Mesurer (empiriquement) la "complexité" du programme. Étalonner par rapport à des programmes connus.
- Pour les programmes complexes, mettre en place un système de suivi par le top management. En effet, ce qui produisait les dérapages était à la fois la non consolidation de "signaux faibles" en un signal d'alarme, mais aussi l'incapacité d'agir des responsables du programme, faute de pouvoir. Curieusement, c'est une mesure qui ne coûte rien.