Demandez-vous avant de vous endormir ce que vous avez vécu de beau. Et à qui vous le devez. À des proches, à des inconnus, à Dieu ? C’est un exercice que je recommande souvent en psychologie positive. Plus on s’y entraîne, plus on ouvre son cœur et son esprit à la gratitude et à la conscience de nos codépendances : nous avons à nous réjouir de ce que nous devons à autrui, et non à nous en inquiéter.
2- FAITES L'EFFORT DE MÉDITER RÉGULIÈREMENT
En dix ans de groupe de méditation avec mes patients à l'hôpital Sainte-Anne, je vois à quel point cet apprentissage, même pour des personnes en difficulté, ouvre les yeux sur la vie contemplative, qui elle-même est source de force et d'apaisement. Apprendre à rester calme, à être présent au monde, à se nourrir de l'instant sur sa chaise au soleil ou dans une file d’attente sous la pluie, c’est accessible à chacun et cela s’apprend. Ces petits outils que sont le travail du souffle ou de l'attention ouvrent à l’univers de la contemplation. Et dans cet univers, il y a de fortes chances pour que vous croisiez le divin et que vous perceviez quelque chose du mystère de la transcendance. En faisant l'effort de contempler sa vie, on apprend à mieux en discerner les grâces.
3- REJOIGNEZ DÈS QUE POSSIBLE LA PRIÈRE D'UNE COMMUNAUTÉ
Leur foi irradie et vous pénètre par osmose. L'office monastique, c'est la force du rituel dans son dépouillement. Plus sobre que la messe, où, je l'avoue, je m'ennuie souvent ! Utilisez plus fréquemment les offices de votre ville. Lorsque vous sortez, avant d'aller au restaurant ou au spectacle, arrêtez-vous et nourrissez aussi votre être spirituel par la prière. Je déjeune ainsi régulièrement avec deux amis, deux cathos en action comme je les aime. On se donne rendez-vous à l'office de l’église Saint-Gervais, à Paris, et ensuite on fait un bon repas au restaurant voisin. Et ce jour-là, tout est bon !