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Le malaise same

Publié le 28 mai 2014 par Micheltabanou

les idées reçues sur la Suède ne résistent pas lorsque l'on aborde la question du peuple Same...Ce peuple indigène et nomade déteste le nom de lapon qu'on lui a donné ! en effet rien de plus méprisant et discriminatoire car il est issu du radical « lapp » qui en scandinave signifie porteur de haillons! la dénomination de Lapon est un avatar du colonialisme suédois. Le pouvoir suédois a entretenu jusqu'à peu de temps une relation de domination, de spoliation et d'acculturation des Same dont le territoire s'étend du nord de la Suède au nord de la Norvège et de la Finlande. Confiscation du droit de propriété sur les terres et déchéance du droit ancestral d'élevage des rennes. un Same sans troupeau n'existe plus et son clan peut le bannir du village. Longtemps les Same ne vivaient pas mais survivaient. Aujourd'hui s'il existe une reconnaissance un parlement Same on ne peut oublier les heures sombres de l'histoire de la Suède, où fut créé en 1922 le premier Institut de biologie raciale au monde. Partisans de l'eugénisme, ses membres distinguaient, sur la base du rapport entre la largeur du front et la longueur du crâne, deux espèces distinctes : les Sames et la race pure aryenne. en cette fin d'après midi au Västerbottens museum et en discutant avec des membres de l'association des Same on fait le constat que si la situation s'est améliorée il n'en reste pas moins qu'un malaise traverse ce peuple indigène. Il vit mal la poussée économique suédoise qui confisque les terres, qui installe des barrages hydrauliques qui noient en amont des villages et des terres ancestrale, qui a Kiruana exploite la plus grande mine de fer du monde! Le territoire des rennes se réduit alors que cet animal est au cœur de leur cultur, de leur identité. Leur sédentarisation appauvrit ce peuple nomade. Une conséquence de la sédentarisation et de l'appauvrissement de ce peuple nomade, le plus important d'Europe, qui, de jour en jour, a vu se rétrécir le territoire dévolu à ses rennes a coïncidé avec l'arrivée du chemin de fer, les maillages routiers, les barrages hydrauliques ou l'installation à Kiruna, en Suède, de la plus grande mine de fer au monde. Il y a aussi comme illustration du malaise cette obligation forcée de s'adapter au mode vie des suédois, scandinaves, et de ne plus vivre de l'itinérance... Aujourd'hui une éclaircie vient donner de l'espoir 
aux sales car il peut se trouver une écoute à leur situation grâce au ressort de la culture développé par l'attribution à Umea du titre de Capitale européenne de la culture en 2014.

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