Par Claude-Marie Vadrot - 28 mai 2014
550 jours. C’est le temps qui reste à la planète et aux politiques avant le début de la 18° conférence sur le climat qui se tiendra prés de Paris, au Bourget, à partir du 30 novembre 2015. Comme le temps passera très vite pour la montée inexorable du dérèglement climatique, fait de réchauffement, de tempêtes, de froid inattendu et de graves variations pluviométriques, et d’erreurs d’appréciation, il est déjà temps d’en tenir une chronique politique, scientifique et économique.
Le lecteur trouvera donc régulièrement ici les informations, bonnes ou mauvaises, liées au réchauffement de la planète et à la froideur ou à l’indifférence des politiques.
Tandis que la France entière se passionne pour le 10 % de Français inscrits sur les listes électorale qui ont voté pour l’extrême droite où ceux, encore bien moins nombreux, qui s’intéressent aux malheurs du PS ou de Jean-François Copé pris la main dans le pot de confiture de l’UMP, l’Organisation Météorologique Mondiale, vient de s’apercevoir que pour la première fois la concentration dans l’air de la planète vient de dépasser les 400 ppm de teneur en Co2 (dioxyde de carbone) dans l’air. Et ceci dans tout l’hémisphère Nord de la planète. Ce qui signifie très clairement que les conditions provoquant le réchauffement climatiques sont de plus en plus évidentes et surtout irréversibles pendant des dizaines d’années. Si par hasard la communauté internationale se décide un jour à prendre des mesures drastiques.
Cela veut signifie aussi que les activités humaines et la consommation en nette augmentation des combustibles fossiles ne sont plus vraiment une menace pour l’avenir mais une réalité inquiétante du présent. D’autant plus que, toujours d’après les spécialistes de l’Organisation Météorologique mondiale, il est plus que prévisible que l’hémisphère Sud atteindra également ce seuil de 400 ppm au plus tard dans deux ans.
Un chiffre qui, au Nord comme au Sud, doit être comparé à la teneur moyenne en CO 2 qui était mesurée dans la seconde partie du XIX ° siècle : entre 270 et 280 ppm selon les parties du monde où elle fut régulièrement évaluée. Dans le laboratoire de référence installé à Hawaï, la teneur observée était de 315 ppm en 1958, de 350 en 1988 pour atteindre 401 au mois d’avril dernier.
Les risques d’étés torrides en Europe, de sécheresses en Afrique, en Australie et en Asie, de tempêtes ou de cyclones de plus en plus fréquents et de plus en plus violents un peu partout dans le monde ne relèvent plus de la prévision mais d’une réalité de plus en plus évidente, comme l’a récemment expliqué le GIEC. Car les conditions de l’effet de serre sont cumulatives puisque le CO 2 produit reste piégé dans l’atmosphère. Ne relèvent plus de la prévision ou de la modélisation, mais de la réalité, les conséquences de la dégradation de cette atmosphère sur le niveau de la mer, sur la fonte des glaces, sur la disparition des glaciers, sur le débit des fleuves, sur la pêche et sur l’agriculture. Ce qui ne semble émouvoir personne en dehors des compagnies d’assurance et de réassurance qui se désolent de voir leurs profits diminuer