et pourtant je hais
ceux qui jettent le sel sur la plaie
ceux qui pissent dans le soleil pâle
ceux qui déracinent les arbres des campagnes
pour bâtir des baraques
à soldats a flics à filles publiques
ceux qui surveillent les cadences infernales du malheur
ceux qui écrasent du jaune et nous font broyer du noir
ceux qui brûlent les livres les villages
et les vieilles photos souvenirs
ceux qui ne se lassent pas de tirer dans le tas
ceux qui ne pleurent pas devant un troupeau de chèvres dégringolant
les pentes du sud et du soir.
***