The Manics...28 ans de bons et loyaux services comme agents du British alternative rock , et, en 2014, que valent les valeureux Gallois?
Their set is still as raw and energetic as in their glory days, même si le petit James Dean Bradfield, beau costard, mec, est obligé de se huiler les cordes vocales avec un spray toutes les 20'!
Un concert, empreint de nostalgie, pendant lequel tous les hits du combo de Blackwood ont défilé au grand plaisir des nombreux fans.
L'AB était quasi pleine en ce mardi de mai!
19:40' Public Service Broadcasting
Des Londoniens ayant un message à formuler... they're attempting to teach the lessons of the past through the music of the future'.
Music of the future = un ordi bourré de samples, des synthés, un banjo, une basse, un jeu de guitares pour J. Willgoose Esq. et un drumkit complet pour Wrigglesworth , deux jeunes gens à la mise impeccable de fonctionnaires anglais auxquels ne manquaient que le black umbrella, le trench et le bowler hat.
Lunettes, costard et cravate plus un slogan clair ( le titre de leur CD) 'Inform - Educate - Entertain'.
Pour mieux faire passer la leçon un écran sur lequel défilent ( en noir et blanc) des archives ( Seconde Guerre Mondiale, défilé de mode de 1955, événements sportifs ou faits divers de la même époque etc..) ou du matériel de propagande.
Les chansons (?) sont psalmodiées ou récitées par le PC, il en va de même pour l'interaction avec le public, c'est le laptop qui nous remercie et éventuellement nous explique de quoi il retourne.
Intéressant?
Comme une séquence d'Exploration du Monde!
Le fond sonore?
On passe allègrement du synth pop au math rock ou de l'electro à l'indus, du punk au Krautrock, bref un melting-pop déconcertant.
On ajoutera que sans les films à l'arrière-plan, le voyage aurait lassé au bout de 20'.
Prêt pour un plongeon dans le passé?
'London can take it', les canons anti-aériens à l'ouvrage - un fashion show sur fond postpunk, ' The Now Generation' - puis le tourbillonnant 'Signal 30' - quelques effluves exotiques et un banjo country enjolivent 'Theme from PSB' - You're Dutch, no? ( non, nous sommes Belgians), voici le ' Elfsstedentocht', ça caillait vache en Frise dans les années 50, en fond sonore du maatjesrock - une tranche d'electro ferroviaire pompée sur Kraftwerk, ' Night Mail' - next one is about a plane, nous explique Windows, ce sera 'Spitfire' - l'exposé se termine avec Edmund Hillary et le fantastique 'Everest'.
Terminus, récréation!
Manic Street Preachers- 20:50'
La pochette du prochain album ' Futurology' sur écran géant, bruit de fond introductif, les Manics se pointent, les 3 membres officiels, James Dean Bradfield (lead vocals, lead and rhythm guitar) - le plus beau, Nicky Wire ( bass guitar and backing vocals), le cousin, Sean Moore ( drums, percussion, backing vocals) et les tour members,Wayne Murray ( guitars, backing vocals) et Nick Nasmyth (keyboards).
Manque toujours à l'appel, disparu sans laisser de traces depuis 1995, Richey Edwards!
Le groupe se remémore son premier passage à Bruxelles, le VK en 1992, il y avait 12 spectateurs ( dont Jean-Paul et Olivier se souvenant fort bien de la brièveté du concert: 35').
Démarrage en force avec le super tube 'Motorcycle emptyness', un premier anthem repris par une salle bouillonnante, tes voisins immédiats se transformant en marsupiaux nourris au Duracell.
James Dean tournoyant comme un rebel without a cause.
Même scénario avec la suivante, ' You Stole the Sun From My Heart'.
Pour citer un journaliste londonien, Bradfield joyfully hopping and pirouetting his way through guitar lines that he must have played a thousand times.
Un passage plus apaisé nous est proposé avec 'Ocean Spray' et son guitar break digne de Carlos Santana.
'No surface, all feeling' alterne flots excités et mouvements sereins, il précède une nouveauté, le cinglant 'Europa Geht Durch Mich'. Sur beats electro Herr Bradfield dialogue avec la voix samplée d'une Fraulein qu'on devine schön.
Avec le punky 'Stay Beautiful' on revient au matériau plus ancien, tandis que ' Suicide is painless' exhume en toi de vieux souvenirs.
Great song, great movie ( MASH)!
Petit laïus de Nicky, légère hésitation au niveau setlist, au roadie: non, les autres guitares, gars, voici ' Die in the summertime', le papelard prévoyait 'Rewind the film'.
La ballade arrive, suivie par l'hymne 'Your Love Alone is Not Enough' pendant lequel le frontman entame un joyeux steeple-chase.
Bruxelles en singalong.
Le premier single du nouvel album qui sortira en juillet a pour titre ' Walk me to the bridge'.
A handclapping and nervous one.
Les fans ont reconnu le classique ' A design for life' et son refrain catchy et le font entendre.
L'ambiance va tomber d'un cran pendant la partie acoustique du show, Nick et James Dean seuls en piste pour deux plages pas indispensables,'This sullen Welsh heart' et 'Kevin Carter' recevant un traitement bluesy quelque peu désorientant au vu du jeu d'orgue pour le moins curieux.
Sont tous revenus pour balancer l'épique 'Revol' auquel succède le titletrack de la prochaine plaque, 'Futurology', qui ne marque pas les esprits.
Seconde intervention du bassiste farfelu, I hope you'll win the World Cup, vous avez de brillants joueurs... Enzo Scifo, Jan Ceulemans, Franky Van der Elst...il a oublié Roger Claessen!
Rock'n roll time, les riffs de 'Shaking all over' amorcent 'You love us' suivi par l'ouragan ' Tsunami'.
Présentation humoristique des prédicateurs avant une triple salve concluant ce gig de 100': 'Show me the wonder' , 'Motown Junk' introduit par le 'Paradise City' des Guns, devenu Brussels City et bien sûr l'inévitable et irrésistible, 'If you tolerate this your children will be next'.
Avis unanimes, un bon concert!
photos: JP DANIELS