Prononcer le mot « innovation » c’est l’associer spontanément à « technologie ». Certes, l’innovation technologique est une condition nécessaire au succès d’une entreprise mais, contrairement à une idée reçue, elle n’est jamais une garantie de succès.
Au-delà de l’innovation technologique, l’entreprise peut et doit aussi innover dans tous les autres domaines : ventes, marketing, gestion de sa fidélisation clients mais aussi financements ou gestion de ses ressources humaines,….
Le succès, la réussite, d’une entreprise implique que la « valeur innovation » soit communément partagée et répandue au sein de l’entreprise, dans toutes les fonctions, par tous les collaborateurs, afin de permettre à l’entreprise de passer de l’innovation à « l’omninnovation ».
Ainsi, l’innovation peut et doit devenir un véritable jeu entre les départements d’une entreprise. Plus cette culture de « l’omninnovation » est répandue dans l’entreprise, plus la recherche de cette créativité innovatrice est présentée de façon ludique et récompensée, plus les collaborateurs se “prennent au jeu” et trouvent des innovations majeures dans tous les domaines. La recherche de l’innovation devient alors l’un des principaux objectifs individuels, mais également l’une des principales sources d’épanouissement professionnel.
L’entreprise peut favoriser cette culture de la créativité. L’innovation peut même faire partie de l’ADN d’une société, jusqu’à devenir une préoccupation majeure de tous les collaborateurs, chaque jour.
L’omninnovation, qui exige confiance, curiosité, initiative, convivialité va donc devenir, dans les prochaines années, un enjeu de management et de culture d’entreprise interpellant les valeurs et les pratiques.
Au-delà des fameuses boites à idées 2.0 mises en place dans nombre de grands groupes (Auchan, La Poste, RATP, SNCF, Société Générale, Total …) et des « Innovation Days » organisés par Hager Group, au cours desquels une plateforme web centralise la gestion des idées innovantes des 11000 salariés, c’est vraiment Google qui est pionnier en matière « d’omninnovation ».
En effet, Google propose à ses collaborateurs du monde entier de consacrer 20% de leur temps à l’innovation libre et personnelle. Cette règle des 20% a permis d’être à la source d’innovations telles Gmail, Maps ou AdSense.
Cette véritable culture d’expérimentation permet de :
- bannir la peur de l’échec : chercher, c’est apprendre à se tromper, et toute expérience est positive même si elle ne débouche pas
- lutter contre toute forme de scepticisme et de maintenir les forces vives de l’entreprise dans un enthousiasme et une euphorie créatrice !
Ces initiatives encore isolées préparent le terrain pour l’émergence d’une nouvelle tendance : le « design thinking », processus d’innovation original inspiré du mode de pensée des designers. Il s’agit de donner aux collaborateurs les méthodes et la disponibilité pour développer leurs idées permettant d’améliorer le fonctionnement du service ou de l’entreprise.
Innovation, créativité, liberté : 3 concepts qui résonnent dans l’esprit des collaborateurs, notamment dans ceux de cette fameuse génération Y si difficile à satisfaire et fidéliser, comme des leviers d’épanouissement professionnel et donc d’équilibre et de bonheur personnel !
Au-delà de pouvoir récolter pour elle-même les fruits concrets de cette culture d’« omninnovation », l’entreprise peut trouver dans cette philosophie un formidable moyen de réaffirmer son utilité sur un plan social et sociétal.