Ce qui ne tue pas nous rend plus fort. C’est un peu l’histoire des radicaux libres, des facteurs reconnus de vieillissement tissulaire, que l’on essaie de neutraliser en prenant des antioxydants. Pourtant, cette recherche présentée dans la revue Cell, ouvre un nouveau paradigme. Elle suggère que la formation de radicaux libres, en réduisant la sensibilité des cellules au stress, contribue aussi à prolonger la vie. Démonstration sur le ver C. elegans, dans l’attente d’une preuve chez l’homme.
En pratique, cette étude montre que les espèces réactives de l’oxygène ou radicaux libres fait vivre les vers plus longtemps. Les chercheurs soulignent, néanmoins, plusieurs différences entre les vertébrés et les vers. En particulier, le nombre fixe de leurs cellules pourrait favoriser un processus de réparation plutôt que de suppression des cellules endommagées. Il est donc bien trop tôt pour conclure que les espèces réactives de l’oxygène dont les radicaux libres peuvent promouvoir la longévité chez l’homme ou bien, si au contraire, ils favorisent un vieillissement plus rapide. La conclusion qui s’impose, comme pour toute supplémentation, est qu’il vaut mieux d’abord opter pour un régime alimentaire et un mode de vie sain, avant d’y recourir, sur avis médical.
Source:Cell May 8 2014DOI: doi.org/10.1016/j.cell.2014.02.055 The Intrinsic Apoptosis Pathway Mediates the Pro-Longevity Response to Mitochondrial ROS in C. elegans