Par J-M Valette
Un article de la rubrique hebdomadaire « Futurs » du quotidien Libération du 13 mai sur le « crowdsourcing » .
Nouvelle tendance du web participatif et des réseaux sociaux. Utiliser les idées des internautes au service des entreprises et de l’activité économique en général. A cette fin, diverses start-up, sites, forums ou communautés d’internautes, les « crowdsourcer », voient actuellement le jour et se développent. Quelques noms de sociétés spécialisées dans le crowdsourcing : IdeaCrossing, NineSigma, Marketocracy, Crowdspirit [cette dernière est une société française( !)...esprit de la foule es-tu là ?] Principe : l’heureux internaute dont l’idée a été retenue - suite à un appel d’offre, par exemple, sur tel ou tel sujet, projet ou dispositif - est rémunéré. C’est le fameux système « gagnant-gagnant » très en vogue aujourd’hui. Les entreprises faisant appel à ce type de réservoir d’idées à peu de frais font des économies et l’internaute chanceux est rémunéré.
Rappelons qu’en France, pour qu’une idée soit protégée par le droit d’auteur – au titre d’une « œuvre de l’esprit », il faut qu’elle ait été au minimum « formalisée », même de façon éphémère. Par ailleurs, la propriété industrielle (autre partie de la propriété intellectuelle avec la propriété littéraire et artistique) est protégée par des brevets et fait l’objet de dépôts et de procédures très strictes et réglementées auprès de l’INPI .
Alors le « crowsourcing », comme le suggère l’article, est-il le nouvel « intérim 2.0 » ou pire, la forme 2.0 de la servitude volontaire ?