La mode ... c'est vous !

Par Gentlemanw

Dorénavant, rompu à ce soleil si peu partageur, je me glisse derrière les vitres du café, pour prendre ce chocolat chaud, manger une meringue ce matin, et cuillères après cuillères, avaler du fromage blanc 0%. La mode défile, vous, encore vous, ce matin sur ce long trottoir, comme un ruban sans tapis pour montrer vos silhouettes.

La simplicité semble bien ancrée dans vos dressings, avec des nouveautés distillées avec justesse dans des tenues reprenant des basiques et des classiques. Short plus rares, jambes nues disparues, encore quelques audacieuses malgré tout. Jean toujours, pull parfois avec ce temps trop frais de printemps, mais aussi blouse sur le pantalon, un coin d'été avec les liberty si chic, les sacs à main de couleur clairs pour chercher la plage à défaut de l'entrée du métro.

Place nette, plus personne au soleil, la pluie a recouvert même les bancs sous les arbres, plus rien ne justifie d'être dehors, mais sans manteau, vous marchez sous vos parapluies, en robes avec un collant noir, parfois même opaque pour les frileuses, et même de plus en plus de bottes. Il est sûr qu'elles vous donnent une élégance si parisienne, oups pardon, si française, et que la mi-saison permet de jouer de jupes avec elles, de modèles plus ou moins hauts, de cavalières vers la version cuissardes même à la fin du mois de mai. Du style dans vos colliers, une envie simple de montrer son visage, avec des belles coiffures, des bijoux qui balancent avec votre allure.


A Cannes est déjà loin, si d'ailleurs il avait existé cette année, où l'austérité non-dite, mais les budgets maigres de superflu donnent des envies de revoir le dressing, un 360° minimaliste en achats. Vous n'avez pas rêvez des robes de soirée, du bling rutilant des bijoutiers impossibles de la croisette, car vous voyez des actrices trop éloignés de votre économie réelle. Ce futile ne vous concerne plus, n'ouvre plus les désirs d'ultra-féminité et de monter des marches. Simples vous rentrez sous les porches, vers l'ascenseur de votre emploi, de votre bureau. Simples vous appréciez votre mode avec ce cardigan rose de l'année dernière, ce gilet turquoise pour une autre, cette robe plissée qui ne vieillit pas, cette tunique grise qui va avec tout.

Là sur le trottoir, dans votre ville, dans votre vie, les chemins de la mode sont ceux de vos plaisirs, simples et parfois avec une belle touche de sophistication, jeune femme, femme, femme âgée, vous trottinez avec vos bottines, vos escarpins, vos ballerines ou vos baskets, avec un sourire, en regardant dans cette vitrine. Là votre reflet vous donne envie de corriger cette mèche , de réajuster votre col de chemisier, ou votre capuche, car il est si bon de se sentir belle.

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