La deuxième journée des discussions interlibanaises au Qatar se déroule sans qu'on fasse état de progrès. Le ton monte entre le clan gouvernemental anti-syrien et l'opposition emmenée par le Hezbollah sur la question de l'armement de ce dernier. Le chef de la délégation du parti chiite, le député Mohammed Raad, a accusé le camp d'en face de "chantage" pour avoir mis le dossier sur la table à Doha.
"Personne n'a le droit d'ouvrir un débat. Les armes et les capacités sont au-delà de toute discussion".
Mais un membre de la délégation gouvernementale a affirmé qu'aucun accord politique à Doha ne serait possible sans de "sérieux progrès" sur la question de l'armement du Hezbollah.
Du moment que cet armement était destiné à protéger le Liban de toute intervention extérieure, notamment d'Israël, l'armement du Hezbollah pouvait encore se parer d'une certaine légitimité. Mais à partir du jour où le Hezbollah a utilisé cet armement contre des Libanais, comme la semaine dernière, alors il n a plus aucune légitimité. La résolution 1701 de l'ONU (2006) réaffirmant les résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006) demandait déjà le désarmement des milices au Liban. Sur place, la Finul ne l'a jamais fait appliquer.